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Première conférence de presse  de Benmbarek : « Le P FLN demeure la force politique locomotive du pays »

Plébiscité lundi 13 novembre au soir en tant que nouveau chef du parti du  Front de Libération National (PFLN), à l’issue de son onzième congrès, Abdelkrim Benmbarek a animé hier  son premier point de presse au siège du parti, devant un auditoire où il n’était pas facile de distinguer les journalistes des nouveaux membres du Comité central. Cette première sortie médiatique a permis de revenir sur quelques éléments du congrès, avant de fournir quelques indications sur ce que sera le nouveau P FLN sous sa houlette. « Le onzième congrès a été une grande réussite, il s’est déroulé dans un climat de sérénité et de transparence », s’est-il félicité. Dans le passé, faut-il le rappeler, les congrès du P FLN cristallisaient toutes les tensions entre différents clans antagonistes, qui se disputaient le contrôle du parti. « Le temps d’une seule famille dirigeant le parti (allusion à la famille de l’ex-président Bouteflika ?) est révolu. Aujourd’hui, comme la presse et les observateurs ont pu le constater, la nouvelle direction du P FLN, à savoir le secrétaire général et les membres du Comité central, est l’expression de la volonté des congressistes, loin de tout interventionnisme ou parachutage », souligne l’ancien Mouhafedh de Batna. Il ajoute sur le même registre que « tous les nouveaux membres du Comité central sont issus des couches populaires », mettant ainsi en évidence la rupture avec les anciennes composantes, constituées de caciques inamovibles et embourgeoisés. « Je suis venu pour rassembler les militants et les militantes sur la base de la nouvelle ligne politique définie par le onzième congrès. Le temps de l’anarchie est terminé ; la discipline et surtout la moralisation de notre pratique seront désormais de rigueur », avertit le successeur de Baâdji. Abondant dans le sens de la moralisation, qui sera désormais érigée en norme, Abdelkrim Benmbarek annonce qu’il « ne reste plus de Baltaguia au parti, ni d’argent sale, qui a nui à l’image du parti et à sa crédibilité, réduit à un instrument pour l’acquisition de privilèges et de positions dans les institutions de l’État ». « Le PFLN reste la principale force politique du pays et la locomotive des autres partis politiques, car il est le parti des martyrs », ajoute celui qui, juste après son élection, a fait allégeance au président de la République, lui exprimant le soutien du parti dont il a hérité la direction pour un mandat de cinq ans. Quant à l’agenda du parti, Benmbarek se montre très prudent, promettant simplement d’accélérer la numérisation et la restructuration du parti, en revenant à l’ancien schéma, à savoir les cellules, Kasmate et Mouhafadhate . Concernant la présidentielle de 2024, « ce n’est pas encore le moment d’en parler », a-t-il tranché, laconique.

H. Khellifi

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