Une journée d’étude sur le phénomène de la violence à l’égard des femmes s’est déroulée hier, lundi 20 novembre, au siège de l’association « Dar El Inasania », à l’initiative de l’Association Action Femmes Développement (AFAD), en collaboration avec l’Agence de Développement Social (ADS). Le thème était : « Le diagnostic et les mécanismes de prise en charge pour un environnement familial et social sécurisé ». Cette rencontre, organisée dans le cadre de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (célébrée le 25 novembre), a réuni divers experts. Parmi ces derniers se trouvaient des psychologues, sociologues, assistantes sociales, gynécologues, enseignants universitaires en droit (notamment en droit pénal et en droit privé), avocats, membres de la direction de l’Action sociale, ainsi que des représentants des directions du Commerce et de la Formation professionnelle. Notons aussi la présence de représentants de la chambre de l’artisanat et des métiers, ainsi que d’organismes tels que l’Agence Nationale de Gestion du Microcrédit (ANGEM), l’Agence Nationale d’Appui et de Développement de l’Entrepreneuriat (ANADE), et la Caisse Nationale d’Assurance Chômage (CNAC), en plus de défenseurs des droits humains. Le programme de cette journée s’est décliné en trois ateliers distincts. Le premier portait sur les aspects psychologiques et sociaux, le deuxième était consacré à la protection juridique et à la sécurité, tandis que le troisième traitait de la prise en charge et du soutien économique accordé par les dispositifs de l’État aux personnes vulnérables, notamment les victimes de violence. Les violences à l’égard des femmes prennent diverses formes, comme celles physiques, sexuelles, psychologiques, le harcèlement, les mariages forcés, les outrages, les humiliations, le chantage et les féminicides. Malgré son ampleur mondiale, ce phénomène demeure sous-signalé en raison du silence, de la stigmatisation et de la honte qui entourent les femmes victimes. Les organisateurs de la rencontre ont mobilisé les parties prenantes pour discuter des différentes méthodes de lutte contre ces violences, accroître la sensibilisation à cette cause majeure et structurer des solutions de soutien aux victimes. La journée d’étude a abordé, entre autres, la législation concernant la violence, en particulier la violence psychologique et verbale via la loi numéro 15-19 et l’article 266 bis du code pénal algérien. Les participants ont souligné l’impact du défaut de déclaration des femmes victimes de violences. La sensibilisation à ce phénomène, la promotion du signalement et le changement des mentalités pour mettre fin à ces actes, ont été mis en avant. Les discussions ont également porté sur les cas où l’intervention de la police judiciaire est nécessaire. La famille, les femmes, la société, y compris les enseignants dans les établissements scolaires, ont été reconnus pour jouer un rôle crucial dans la lutte contre ce fléau. Le colloque a abordé divers sujets en relation avec le thème, notamment les moyens de prise en charge et les défis à relever pour les années à venir. Des recommandations ont été formulées, surtout l’organisation de sessions de formation pour les futurs époux, des campagnes de sensibilisation sur le code de la famille, et la mise en place de mécanismes de protection économique en faveur des femmes, en particulier divorcées, concernant le logement et la pension. À la fin de la journée, une cérémonie de remise d’attestations honorifiques a été organisée par ChafiaBoulfoul, la présidente de l’AFAD, en reconnaissance de la contribution active de tous les participants à l’enrichissement de cette journée.
HanineBoucenna
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