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Migrants et traite d’êtres humains à Annaba : Des centaines de personnes exploitées

En labsence de main d’œuvre locale, lexploitation des personnes sans-papiers et des migrants, dont la plupart sont originaires dAfrique subsaharienne, bat son plein sur les différents chantiers de construction de bâtiments, en particulier dans les nouveaux pôles urbains de Kalitoussa, la nouvelle ville et Aïn Djebara à Annaba. Dailleurs, le chiffre avancé est significatif quant à lampleur du phénomène, avec plus de 1.000 migrants exploités, principalement de nationalité nigériane, ivoirienne ou malienne, qui sont opérationnels dans les différents pôles urbains, dans lopacité la plus totale. Pis encore, en plus des adultes, des enfants mineurs, même dorigine algérienne, sont exploités. Selon des informations recueillies sur les lieux, ces migrants, circulant la plupart du temps sans aucun papier ni pièce d’identité, sont recrutés en grande partie au sein d’entreprises étrangères, principalement turques et chinoises. Les Subsahariens exploités évitent généralement de quitter les lieux pour ne pas être appréhendés aux barrages et lors des opérations de lutte contre l’immigration clandestine. L’important nombre de Subsahariens en situation irrégulière présents à Annaba a favorisé l’émergence de pratiques d’exploitation qui relèvent parfois de la traite des êtres humains, comme en témoigne l’insatisfaction exprimée à l’égard des conditions de travail par les immigrés rencontrés sur le site. Il y a lieu de rappeler que profitant de la liberté de circulation des peuples nomades, notamment des Touaregs, entre l’Algérie, le Niger et le Mali, des filières de passeurs de migrants clandestins vers le nord du pays ont vu le jour et opèrent sans relâche. Pour les experts, il s’agit d’un marché lucratif à plus d’un titre, alimenté par des réseaux actifs dans le Grand Sud, et en particulier dans quatre wilayas situées dans les confins du Sahara du pays, en loccurrence Adrar, Tamanrasset, Tindouf et Illizi, détachées des wilayas de Béchar et d’Ouargla.

B. Salah-Eddine

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