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 Nouvelle alerte de l’UNICEF  : Ghaza menacée d’une tragédie sanitaire

L’agence onusienne pour les réfugiés en Palestine (UNRWA) a annoncé dans un bilan publié hier mardi que plus de 13.300 Palestiniens ont péri sous les bombardements intensifs de l’aviation israélienne depuis le 7 octobre. Le représentant local de l’UNRWA a précisé que 70 % des victimes sont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Selon des sources palestiniennes, ce sont plus de 5.600 enfants et 3.550 femmes qui ont péri, en plus de 31.000 blessés, et des 1.700.000 Ghazaouis condamnés à l’errance. L’agence onusienne fait savoir qu’environ 160.000 personnes déplacées, qui vivaient dans 57 écoles de l’UNRWA, sises dans le nord de la bande de Ghaza, jusqu’au 12 octobre, ont été forcées à quitter les lieux et à se diriger vers le sud dans des conditions cauchemardesques. Simultanément à la diffusion du rapport de l’UNRWA, le ministère de la Santé à Ghaza annonçait que le bombardement israélien de l’hôpital Al Awda, dans la ville de Jabaliya au nord de la bande, a fait plusieurs morts et blessés. Cet hôpital ne reçoit actuellement plus de blessés ni de nouveaux patients, avec l’arrivée des forces israéliennes dans ses environs. Dans un autre contexte, mais toujours en rapport avec la tragédie palestinienne, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, déclarait à l’occasion de l’ouverture d’un sommet extraordinaire en visioconférence des pays membres du BRICS consacré à Ghaza, que « la punition collective des civils palestiniens par l’usage illégal de la force par Israël est un crime de guerre ». Il a accusé Israël de « crimes de guerre » et de « génocide » et réclamé un « cessez-le-feu immédiat et complet ». « Le refus délibéré de fournir des médicaments, du carburant, de la nourriture et de l’eau aux habitants de Ghaza équivaut à un génocide », a ajouté Ramaphosa. « Nous demandons instamment à la communauté internationale de convenir d’actions urgentes et concrètes pour mettre fin aux souffrances à Ghaza et ouvrir la voie à une résolution juste et pacifique de ce conflit », a-t-il plaidé, établissant une liste de ces actions proposées. En plus d’un cessez-le-feu « immédiat et complet », il a appelé à un déploiement d’une force rapide des Nations unies, pour « surveiller la cessation des hostilités » et « protéger les civils ». Comme il a exhorté certains pays à faire « preuve de retenue et cesser d’alimenter ce conflit ». Le président chinois, Xi Jinping, a quant à lui appelé à une « conférence internationale pour la paix » pour trouver « une solution juste à la question de la Palestine ». Pour rappel, Pretoria a annoncé au début du mois de novembre avoir rappelé ses diplomates en poste en Israël pour des consultations. Mais tous ces appels n’ont aucun effet jusqu’à présent. Israël continue à utiliser l’arme de la faim comme outil de guerre, avec le soutien des États-Unis, dont la politique étrangère a toujours été basée sur « le fonctionnement d’une économie criminelle florissante dans laquelle la démarcation entre le capitalisme traditionnel et le crime organisé s’estompe de plus en plus ». Pendant ce temps à Ghaza, l’UNICEF alerte sur le risque d’un effondrement total des services d’assainissement, à cause du manque de carburant et d’eau.

Mohamed Mebarki

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