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Situation en Palestine : Erdogan salue la fermeté de la position algérienne

La visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, en Algérie était certes sous-tendue par des enjeux économiques, dans le cadre de la promotion du partenariat entre les deux pays, mais la situation qui prévaut actuellement au Moyen-Orient a « lourdement » pesé sur les entretiens, comme l’a confessé le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, lors de la conférence de presse. « Avec le président Erdogan, nous avons abordé tous les dossiers sensibles, à leur tête le dossier du Moyen-Orient dans toutes ses dimensions, notamment ce qui se passe actuellement en Palestine depuis des semaines, à la lumière de cette tragédie humaine, conséquence des crimes de masse perpétrés par l’entité sioniste à Ghaza », résume le chef de l’État algérien. Ce dernier n’a d’ailleurs pas manqué de fustiger ce qu’il a qualifié d’« extermination collective », face à l’ampleur des massacres et des frappes militaires indiscriminées, qui n’épargnent ni hôpitaux ni écoles, encore moins les lieux de culte. L’État palestinien indépendant dans les limites territoriales de 1967, ainsi qu’El Qods comme capitale, est un des principes martelés encore hier par le président Tebboune, avertissant que « le Moyen-Orient se trouve de nouveau sur un volcan ». Et de se féliciter pour l’écho rencontré par son appel à la saisine de la Cour pénale internationale des crimes israéliens. Ils feront pour la première fois « l’objet de poursuites » ajoute-t-il, qui mettront un terme à des décennies d’« impunité ». Si le président algérien a insisté sur la création d’un État palestinien, comme base de règlement de la crise du Moyen-Orient, il met néanmoins en avant « la nécessité d’un accord préalable entre les différentes factions palestiniennes ». Ce qui ne semble pas être encore le cas, à entendre ses propos empreints de regrets. Pour rappel, le chef de l’État avait réuni, début novembre 2022, tous les acteurs politiques palestiniens, qui ont conclu un accord politique qui semble cependant rester lettre morte. Le président turc s’est montré moins disert dans son intervention, commençant toutefois par un hommage à l’Algérie en saluant « la clarté et la fermeté de sa position qui ne laisse de place à aucun doute quant à son engagement en faveur du peuple palestinien ». S’agissant de la tragédie qui continue à s’écrire quotidiennement avec le sang du peuple palestinien, le président Recep Tayyip Erdogan a soutenu que « nous ne devons pas rester les bras croisés devant les crimes collectifs perpétrés par Israël sur les habitants de Ghaza. La Turquie est frontalement opposée aux attaques contre les hôpitaux, les écoles et les lieux de culte, c’est une violation flagrante du droit international ». L’impératif d’une trêve humanitaire est souligné par le chef d’État turc, qui a aussi évoqué la question de la libération des otages, rappelant que son ministre des Affaires étrangères travaille avec les autorités qataries et que l’optimisme est de rigueur.

H. Khellifi

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