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Trêve humanitaire à Ghaza : Les craintes de l’administration américaine

Le journal américain de référence « Politico » vient de jeter un pavé dans la mare en indiquant dans une récente livraison que l’administration américaine  s’inquiète de la perspective que représente la trêve humanitaire, au cas où des journalistes indépendants auraient l’idée de faire le déplacement jusqu’à Ghaza et découvrir les atrocités commises par l’armée israélienne. Des atrocités inimaginables qui vont choquer l’opinion publique mondiale, que les médias occidentaux ont essayé de manipuler par tous les moyens. Le média américain, dont l’influence a dépassé les frontières des Etats-Unis, a souligné que Joe Biden a fait usage de tout son poids pour faire barrage à toutes les voix, qui s’étaient élevées au sein de son parti appelant à un cessez-le-feu. Politico a rapporté selon des sources proches de la Maison Blanche que l’administration Biden est très préoccupée par les effets indirects de la trêve humanitaire ou « les conséquences indésirables » de cette accalmie, qui va permettre à de nombreux journalistes non formatés de révéler toute l’horreur occasionnée par l’agression sioniste contre les Palestiniens. Les révélations pourraient contribuer à changer les tendances au sein de l’opinion publique israélienne et parmi les opinions occidentales. Autant dire que la trêve humanitaire, et au-delà de ses objectifs, fait très peur aux dirigeant américains en premier lieu. Comment vont-ils procéder pour limiter les répercussions médiatiques que va engendrer forcément la présence de journalistes à Ghaza durant la trêve humanitaire. La question est d’une importance capitale aux yeux des responsables de la Maison Blanche, qui redoutent un véritable séisme populaire. Mais en quoi consiste cette trêve humanitaire, qui fait trembler les dirigeants américains ? Moussa Abou Marzouk, chef du bureau des relations internationales du Hamas, a annoncé hier que l’accord conclu avec Israël grâce à une médiation qatarie, pour une pause humanitaire de quatre jours débutera aujourd’hui à 10h00. Dans une déclaration à la chaîne de télévision Al Jazeera Mubasher, Abou Marzouk a précisé que la plupart des 50 prisonniers à libérer sont des ressortissants étrangers, rappelant que pour chaque otage entre leurs mains, trois prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes seront libérés. Abou Marzouk a déclaré qu’ils avaient assuré à tous les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes qu’ils seraient libérés. Hier à l’aube, effectivement, le ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué : « L’État du Qatar annonce le succès des efforts de médiation conjoints avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le mouvement Hamas, qui ont abouti à la conclusion d’un accord pour une trêve humanitaire, dont le début sera annoncé dans les 24 heures et se poursuivra pendant 4 jours, sous réserve de prolongation ». Des médias occidentaux parlent de 224 otages considérés comme vivants. Mais après la trêve, que se passera-t-il ? Quel sort sera réservé aux populations ? Une responsable de l’UNICEF a déclaré que les enfants de Ghaza courent un « risque extrême » à cause des conditions de vie catastrophiques, en plus des bombes, des roquettes et des tirs. « Les effets de la violence perpétrée sur les enfants ont été catastrophiques, aveugles et disproportionnés », a-t-elle déclaré, soulignant que les pauses humanitaires ne sont « tout simplement pas suffisantes ».

Mohamed Mebarki

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