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Palestiniens détenus dans les geôles israéliennes : C’était des enfants !

Parmi les 150 détenus palestiniens, dont 39 ont été libérés hier samedi des prisons israéliennes, conformément à l’accord parrainé par l’émirat du Qatar, figure un grand nombre d’enfants. D’après la liste diffusée, il y’a quelques jours par l’entité sioniste, ce sont quelque 300 prisonniers palestiniens, dont 33 femmes, 123 enfants de moins de 18 ans et 144 jeunes, d’environ 18 ans, qui sont susceptibles d’être libérés en plusieurs phases, en échange de la libération des otages détenus par la résistance palestinienne. Depuis 2.000 ce sont plus de 13.000 mineurs palestiniens qui ont été détenus arbitrairement, soumis à des interrogatoires, jugés par des tribunaux militaires et emprisonnés, selon un rapport de l’UNICEF. La plupart d’entre eux ont été victimes de mauvais traitements d’ordre physique, émotionnel et sexuel. Cette réalité a été peu évoquée par les médias et les classes politiques occidentales, d’habitude prompts à appeler au respect de la convention des droits de l’enfant, adoptée en 1989 par l’assemblée générale des Nations unies. Un énième non-sens, traduisant l’hypocrisie sans fond d’un monde dit libre, qui a toujours cautionné le traitement inhumain réservé aux enfants palestiniens par Israël. Pourquoi les Israéliens font-ils subir aux Palestiniens ce que les nazis ont fait subir non seulement aux juifs, mais à tous ceux qui ne partageaient pas leur politique ? L’accord de trêve humanitaire, entrée en vigueur avant-hier vendredi, a donc dévoilé au monde l’impitoyable réalité des enfants palestiniens dans les prisons israéliennes. Hier, les Brigades Al Qassam ont annoncé le report de l’opération d’échange jusqu’à l’entrée de l’aide humanitaire et de secours, y compris l’aide médicale et le carburant dans toutes les zones de la bande de Ghaza. Dans le même temps, le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza, Ashraf Al Qudra, a annoncé que l’hôpital indonésien avait été complètement évacué et que le reste des blessés étaient en train d’être évacué du complexe médical d’Al Shifa. Le même responsable a indiqué que l’aide médicale entrée dans la bande de Ghaza était insuffisante et qu’elle était bien inférieure à celle qui arrivait dans la bande auparavant. « La situation sanitaire dans la bande de Ghaza est très mauvaise, extrêmement désastreuse et effondrée », a-t-il alerté. Que va rapporter cette trêve, après une guerre dévastatrice qui a fait environ 15.000 morts, dont 6.150 enfants et plus de 4.000 femmes, tandis que le nombre de blessés a dépassé les 36.000 ? Hier en fin d’après-midi, un journal libanais, citant une source proche des Brigades Al Qassam, a rapporté que la branche armée du mouvement Hamas avait « commencé à remettre le deuxième groupe » d’otages israéliens au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Leur transfert s’est fait à Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza et « ils sont 14 », a précisé le journal. La veille, la résistance palestinienne avait remis 24 otages, dont 13 Israéliens, au CICR. Ils avaient été ramenés en Israël via l’Égypte, par le terminal de Rafah, rappelle le média libanais.

Mohamed Mebarki

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