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Fortes pluies à Oum El Bouaghi : Enthousiasme dans le monde agricole

Commencées le mercredi 22 novembre à Oum El Bouaghi, comme annoncé par les prévisions météorologiques, les précipitations se sont poursuivies jeudi 23 et vendredi 25 novembre, au grand bonheur des agriculteurs. Ces derniers, rappelons-le, s’étaient réellement inquiétés après l’absence totale de précipitations ayant marqué le début de l’automne dans cette wilaya à vocation agropastorale. Une situation qui, faut-il le rappeler, a conduit les autorités à lancer un appel à la population pour accomplir la prière d’al-Istisqaa, qui consiste à demander la pluie au Tout-Puissant. Dans ce sillage, l’apport pluviométrique a été estimé entre 40 et 60 millimètres par les services météorologiques, voire dépassant localement les 80 millimètres. Ces quantités ont redonné le sourire et l’espoir aux agriculteurs, notamment les céréaliculteurs et les éleveurs, dont les ressources demeurent tributaires de la générosité du ciel. Il faut dire qu’ils étaient inquiétés à cause du stress hydrique, d’autant que la campagne labours-semailles 2023-2024, qui a été officiellement lancée le 22 octobre passée depuis la ferme pilote Ghoul de Sigus, ciblait une superficie de plus de 200.000 hectares pour la culture céréalière et de 600 hectares pour les légumes secs. D’autre part, ces chutes de pluie viennent à point nommé pour approvisionner les nappes phréatiques, les puits, les retenues collinaires et les barrages, offrant ainsi une certaine assurance quant à la disponibilité de l’eau pour l’alimentation en eau potable. Soulignons, cependant, que l’irrigation demeure insignifiante à travers la wilaya et les agriculteurs restent très réticents à diversifier leurs cultures, notamment vers le maraîchage et l’arboriculture comme l’olivier, pour lequel on avait annoncé en trombe un programme ambitieux de 20.000 hectares, sans qu’il y ait eu de suite. Il est donc nécessaire de mettre en place des mécanismes visant à encourager progressivement les fellahs de la région à changer cette situation de monoculture. Bien qu’ils soient plus de 20.000 adhérents à la chambre d’agriculture, très peu sont sensibles aux facteurs et moyens de développer l’activité agricole, notamment en ce qui concerne les techniques culturales, à l’exemple de l’utilisation des engrais, et l’assurance de leurs parcelles contre tout éventuel sinistre (sécheresse et catastrophes naturelles entre autres).

K. Messaad

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