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Le centre thermal Sidi El Hadj de Loutaya saccagé : Explosion de haine en plein jour et à visages découverts !

Alors qu’il était prêt pour une prochaine réouverture attendue depuis plus de vingt ans, Hammam Sidi El hadj, centre thermal situé dans la commune de Loutaya, à trente kilomètres au nord de Biskra, a été la cible, dans la matinée du vendredi 24 novembre, d’un groupe d’hommes qui ont saccagé les lieux, détruit les canaux et les pompes à eau, désagrégé le réseau d’assainissement et arraché le tableau électrique, a-t-on appris. « C’est une véritable opération punitive, un raid, une razzia illégale menée par une bande organisée contre un bien privé. Les protagonistes de ces actes de vandalisme, commis au vu et au su de tous, ont agi à visages découverts et n’ont pas exprimé la moindre crainte quant aux conséquences légales de cette agression caractérisée. Ils se croient prémunis contre les fourches de la justice. Malgré cette énième attaque pour empêcher que Hammam Sidi El Hadj reprenne du service, je continuerai à me battre pour en garder la jouissance dans le strict respect de la loi. J’attends la visite d’un huissier de justice dépêché par le procureur de la République, lequel établira un état des lieux et la justice suivra son cours », a raconté AmeurBoudjemaa, le propriétaire légal, selon ses documents, de ce centre thermal qui n’en finit pas d’alimenter la chronique locale, constate-t-on. En effet, Hammam Sidi El Hadj est au centre d’un conflit en passe de prendre les allures d’une affaire d’État. Se disant victime d’une sourde conspiration de personnes influentes pour lui faire obstacle et lui arracher les rênes de cet ancien fleuron du thermalisme à Biskra, AmeurBoudjemaa n’en démord pas. Il assure que les agriculteurs de la région ont rallié sa cause après qu’un accord pour le partage équitable des eaux a été contracté. Il tend un dossier contenant les articles de loi et les décisions de justice dont celui du Haut Conseil d’État émis en sa faveur. « J’ai exposé mon problème à plusieurs walis pour obtenir un permis d’exploitation et une autorisation pour réhabiliter ce hammam tombant en ruine depuis plus de vingt ans. Mais, il semble qu’ils soient tous en cheville pour faire obstacle à la renaissance de ce Hammam dont la réouverture n’aurait que des avantages pour l’emploi des jeunes, l’économie locale et les curistes qui affluaient dans le temps de tout le pays », a confié notre interlocuteur, appelant à l’application de la loi et à la poursuite judiciaire de ses détracteurs « bafouant sans vergogne des décisions et des verdicts de la justice algérienne », a-t-il souligné.                           

Hafedh Moussaoui

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