Après un retard de près de quatre ans enregistré sur le projet de réhabilitation du téléphérique de Seraïdi, la direction des Transports de la wilaya d’Annaba vient d’annoncer qu’elle va bientôt passer à la phase de tests en vue d’une remise en service au début de l’année 2024. À l’origine, le téléphérique devait entrer en service en mars 2023, ce qui ne s’est pas concrétisé. Ce retard a fait l’objet d’une visite du ministre des Transports, Youcef Chorfa, en avril 2023, visant à accélérer le rythme des travaux. À cet égard, l’Entreprise de Transport Algérien par Câbles (ETAC), en charge du projet, s’est engagée à rattraper le retard, visant une relance avant la fin de l’année en cours. Le projet a été confronté à plusieurs obstacles, notamment une opposition des propriétaires terriens environnants. S’y sont ajoutés un éboulement, des routes bloquées et un vol de câbles multipolaires. Pour compliquer la situation, des câblages et conduites de la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) traversaient une partie du terrain du projet. Entre avril et novembre 2023, les travaux de génie civil, d’ouverture de piste et de sécurisation des conduites de gaz ont été achevés. Bien que la réparation du téléphérique soit assurée par une entreprise algérienne à hauteur de 85 %, l’expertise française de l’entreprise « Poma » intervient pour les aspects les plus sensibles du projet, notamment l’alignement des pylônes et la révision des câblages du téléphérique. Les travaux ont été concentrés sur une distance de quatre kilomètres sur les lieux du glissement qui a touché l’un des pylônes. L’objectif principal était de renforcer les structures et de prévenir tout incident similaire à l’avenir, avec le remplacement non pas d’un, mais de trois pylônes. Les premiers tests sont programmés pour le mois de décembre. Une fois cette phase achevée, la direction des Transports d’Annaba prévoit de remettre le téléphérique en service au début de l’année 2024.
Soufiane Sadouki
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