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Véritable bouffée d’oxygène : De l’argent en plus pour l’école

Les délégations de crédits supplémentaires, alloués au secteur en application au décret ministériel 113, datées du 29 octobre 2023 et relatives au mouvement des crédits au titre du budget de l’État mis à la disposition du ministre de l’Éducation nationale et en application de la loi organique 18/15, en date du 2 septembre 2018, relative aux lois de finances permettent  d’assurer la bonne marche des établissements scolaires et améliorer les conditions de scolarisation et du niveau des élèves. Le ministère de l’Éducation nationale vient de puiser dans sa tirelire. En effet, il a été décidé dernièrement d’octroyer une aide supplémentaire aux établissements scolaires, variant entre 150 et 200 millions de centimes pour les Collèges d’Enseignement Moyen (CEM) et entre 200 et 270 millions pour les lycées. Ces montants, qualifiés d’importants voire de conséquents pour un budget supplémentaire, et dont les établissements scolaires n’ont pas bénéficié depuis au moins six années, constituent une véritable bouffée d’oxygène pour les gestionnaires, qui souffrent du manque de crédits pour assurer une gérance optimale des établissements. La circulaire ministérielle 682/2023, du 9 novembre 2023 a déterminé avec précision où doivent être affectées les aides supplémentaires allouées aux écoles. Lesdites aides doivent s’appuyer sur les propositions des conseils d’enseignement, afin de bien déterminer les besoins, notamment ceux de l’enseignement, l’apprentissage et la pédagogie. Ces propositions doivent en outre être portées sur le registre des délibérations. Pour revenir à la circulaire, il est à signaler qu’elle a été adressée aux directeurs de l’Éducation des différentes wilayas pour application et aux chefs d’établissements pour exécution, ainsi qu’aux inspecteurs de l’administration et à ceux de la Gestion Financière et Matérielle (GFM) pour suivi. Dans le fond, elle souligne la nécessité de la tenue des conseils de gestion et d’orientation des lycées et des conseils d’éducation et de gestion des collèges, lors de l’élaboration des projets de budgets. Ces derniers doivent être envoyés à la sous-direction de gestion des établissements publics sous tutelle, dans un délai ne dépassant pas le 30 novembre prochain. À cet effet, le rédacteur de la correspondance a bien défini les dépenses prioritaires, pour lesquelles ces aides ont été débloquées. Selon la direction de la GFM, la priorité a été donnée aux charges annexes, dont le payement des factures impayées d’électricité, gaz, eau, téléphone et internet, dont sont dépossédés nombre d’établissements scolaires, après la suspension de la convention entre l’Éducation nationale et le ministère des Télécommunications. Vient ensuite le soutien à l’acquisition scolaire des élèves, en mettant à leur disposition les moyens pédagogiques adéquats, dont les marqueurs, tableaux, brosses, moyens d’impression, etc. Il a aussi été demandé aux gestionnaires de mettre à la disposition des professeurs le matériel de laboratoire de sciences naturelles, de chimie et de physique, ainsi que des cartes géographiques. Il a également été demandé de veiller à la disponibilité des équipements d’impression et de reprographie, pour les évaluations périodiques. Enfin, la circulaire termine par les produits de nettoiement des différentes installations dans les établissements scolaires. Les responsables des établissements sont par ailleurs appelés à assurer une meilleure maintenance et un meilleur entretien des établissements, insistant sur la maintenance périodique du chauffage. Il convient de signaler que pas moins de 70 % du budget de fonctionnement des établissements scolaires du pays est absorbé par le payement des factures des charges annexes. D’où la nécessité de lancer une véritable réflexion autour d’un éventuel recours à l’énergie solaire, afin de réduire le montant de la facture énergétique et d’utiliser les délégations de crédits à d’autres fins, dont la maintenance des bâtiments et installations, améliorant ainsi par ricochet les conditions de scolarité et l’épanouissement de nos élèves.

Faouzi Senoussaoui   

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