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Ils sont un grave danger pour la nature et l’humain : Les déchets médicaux ont dépassé les 351 tonnes à Constantine en 2022

Selon les statistiques de la direction de l’Environnement de Constantine, une quantité de plus de 351 tonnes de déchets médicaux, comportant des maladies contagieuses et radioactives, a été enregistrée durant l’année 2022 dans la capitale de l’Est. Les écologistes tirent la sonnette d’alarme en raison de l’impact dangereux sur l’environnement, la santé humaine et animale de ces déchets lorsqu’ils sont jetés anarchiquement. Abdelmadjid Sebih, président de l’Association de Protection de la Nature et de l’Environnement (APNE) de Constantine, souligne que le phénomène prend des proportions alarmantes. « Au cours des sorties périodiques sur le terrain, notre association a découvert que d’importantes quantités de divers déchets médicaux sont déposées par des structures sanitaires à la périphérie des quartiers urbains ou à la sortie des villes et villages. Jetés en pleine nature sans précaution, ces Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI), sont généralement constitués par de petits flacons contenant le sang humain prélevé chez des patients pour des analyses et potentiellement porteurs de maladies contagieuses, constituant ainsi des bombes à retardement, surtout lorsqu’ils sont mouillés par les eaux de pluie », a indiqué Sebih. Ce dernier ajoute que ces eaux contaminées s’infiltrent dans le sol et atteignent les eaux souterraines utilisées pour la consommation humaine et l’irrigation, ayant un impact dangereux sur les être vivants, y compris les bactéries naturelles contenues dans le sol. Il insiste sur la responsabilité des hôpitaux et autres structures sanitaires à veiller à la conservation d’un environnement sain en évitant de jeter anarchiquement ces déchets et en gérant correctement cette question selon les procédures et moyens appropriés définis par la loi, prévoyant leur destruction dans les centres d’incinération. Interrogé à ce sujet, le directeur du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Benbadis de Constantine, Ahcène Berrania, affirme que son établissement suit rigoureusement la procédure de traitement de ces déchets, les triant d’abord dans les unités concernées de manière organisée. Les déchets sont ensuite jetés dans des sacs appropriés, déposés dans des conteneurs différents, puis acheminés vers le centre de traitement, où ils sont traités dans le banaliseur installé à l’hôpital. Cependant, Berrania reconnaît qu’il existe néanmoins des structures sanitaires en dehors de son établissement qui continuent à verser leurs déchets médicaux dans des dépotoirs publics ou des espaces verts, constituant des dépassements préjudiciables à l’environnement. Il conclut en soulignant la nécessité de mettre en place une stratégie claire pour lutter contre ce phénomène à tous les niveaux afin de protéger l’environnement et la santé publique.

A.    Mallem

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