Environ soixante éleveurs de la wilaya d’El Tarf ont exprimé leur colère à l’égard de la nouvelle mesure émanant du ministère de l’Agriculture, concernant ce qui est convenu d’appeler « la boucle ». Selon leurs déclarations, il s’agit du recensement et du suivi de leur cheptel. Suite à la saisie d’un camion transportant des ovins par la Gendarmerie, qui a finalement été relâché, ces éleveurs se sont interrogés sur le fait que cette disposition n’ait pas encore été appliquée dans d’autres wilayas. Cela a suscité un mécontentement qu’ils ont tenu à exprimer devant le siège de la wilaya puis celui de la Direction des Services Agricoles (DSA). Selon le président de la chambre de l’agriculture, la responsable de ce secteur a rencontré, jeudi 30 novembre, des représentants de ces éleveurs. Après consultation du wali, il a été décidé de repousser l’application de cette disposition au 20 décembre 2023, selon notre interlocuteur. Enfin, dans la wilaya d’El Tarf, qui partage une frontière de 90 kilomètres avec le pays voisin, la contrebande sévit toujours, que ce soit pour le cheptel, le carburant, les produits alimentaires et bien d’autres marchandises qui font les affaires de tous ceux versés dans ce trafic. Et pour les gens au fait de ces pratiques, il n’est pas étonnant d’observer des bovins, ovins ou caprins sur les marchés à bestiaux, tant en territoire algérien que tunisien.
Iheb
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