Sur les 27 communes de la wilaya de Biskra, plusieurs ont connu des perturbations générées par le défaut d’entente des membres de leurs conseils municipaux, amenant inévitablement à des situations de blocage et au gel des activités et des projets de développement dont sont chargées ces instances. Si à Tolga, Oumache, El Faidh et d’autres communes, les crises et les crispations ont été dépassées grâce à des tractations et à des négociations faisant que leurs conseils municipaux fonctionnent désormais normalement, il n’en est pas de même pour M’Lili et Loutaya, relève-t-on. Les habitants de ces communes connaissant des explosions démographiques et ainsi une multiplication des besoins en logements, en voirie et réseaux divers et en infrastructures culturelles et de loisirs, ne sont pas à la fête. Loin s’en faut, constate-t-on. Ils vouent aux gémonies « ces élus n’arrivant pas à trouver un terrain d’entente et à se réconcilier pour le bien public et celui des citoyens », déplore-t-ils. « Ce sont des gens qui ne pensent qu’à eux-mêmes et n’en ont cure des besoins de leurs communes. Ils se chamaillent encore pour un partage des prérogatives et des postes de responsabilités alors que leur mandat tire à sa fin », a lancé un habitant de M’Lili. Celui de Loutaya est encore plus virulent à l’endroit des élus municipaux, « lesquels après plus de cinquante délibérations ne sont jamais arrivés à trouver un consensus », a-t-il pointé. Et d’ajouter : « Voilà une commune détenant des potentialités agropastorales sous-exploitées et les élus de l’APC (Assemblée Populaire Communale, NDLR) passent leur temps à alimenter le bûcher des zizanies et de la discorde. Ce sont des gens seulement préoccupées par leurs intérêts personnels. Des pères de famille attendent de bénéficier de lots de terrain constructibles. Les agriculteurs et les paysans chôment alors que le périmètre agricole de Dhanrania de 300 hectares est laissé en jachère. Les jeunes végètent dans l’oisiveté. Des ilots d’habitation manquent de commodités. Hammam Sidi El Hadj est toujours fermé et nos enfants n’ont pas de repas chauds dans les cantines scolaires. C’est un gâchis sans précédent », s’est-il plaint. A noter que ces deux communes ont été placées, en application de décisions du wali de Biskra conformes aux codes de gestion des communes, sous la tutelle des chefs de daïra respectifs devant en assurer un service minimum.
HafedhMoussaoui
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