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Projet d’anéantissement de la bande de Ghaza : C’est déjà l’apocalypse !

L’opération d’extermination du peuple palestinien, lancée par l’entité sioniste, entre dans son troisième mois, alors que le monde, institutions internationales, ONG et pays ayant acquis le statut de puissances économiques, financières et militaires, regardent, impuissants, un génocide se perpétrer dans une indescriptible impunité. Enfermées à l’intérieur d’un territoire sous blocus depuis des années déjà, les populations palestiniennes soumises à une vague de déplacements sont dans une situation qui continue d’empirer. Au point de faire dire à des responsables de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) que « Ghaza est l’un des lieux les plus dangereux au monde ». « La situation empire chaque minute, après qu’une autre vague de déplacements a eu lieu à Ghaza, où il n’y a pas de lieu de sûr. Il n’y a nulle part où aller, les abris sont bondés y compris ceux de l’UNRWA » a alerté hier mercredi l’organisation onusienne. Une catastrophe humanitaire est en train de prendre des proportions inquiétantes, dans un territoire livré à des tueries de masse sans précédent, sans que rien, absolument rien à l’horizon n’annonce que des efforts sont déployés pour arrêter le massacre. À Ghaza, c’est « L’enfer sur terre », selon un responsable de l’ONU. « Nous sommes proches de l’heure la plus sombre de l’humanité », estime l’OMS. « Au manque d’eau potable, de carburant, de vivres ou de matériel médical s’ajoutent la peur et l’angoisse : il n’y a pas un seul endroit à Gaza où on soit en sécurité », constatent des bénévoles du Comité international de la Croix rouge (CICR). « Nous ne pouvons pas détourner le regard de ce qui est manifestement un échec moral », a dénoncé sa présidente. « Les équipes médicales travaillent dans des conditions extrêmes. L’équipe chirurgicale du CICR ne fait presque que des amputations. Pas des amputations dues aux combats ou à des gens blessés dans des immeubles, mais parce que des plaies n’ont pas été soignées depuis des semaines et qui finissent par gangrener, poursuit le porte-parole de l’organisation. On soigne des gens qui vont appartenir à une population d’amputés. C’est absolument terrifiant » alertent des médecins de cette ONG. Massacres, mutilations, frappes sur les maisons surpeuplées, les écoles, les boulangeries, les hôpitaux et les abris pour les personnes déplacées, ainsi que le refus d’accès à la nourriture, aux médicaments, à l’eau potable et à l’aide humanitaire, les Palestiniens font face aux crimes les plus odieux au regard du droit international, sans qu’aucune force n’ose s’opposer au cycle infernal imposé par Tel Aviv ! Plus de 16.200 morts, dont 7.112 enfants et 4.885 femmes, outre 43.616 blessés et des destructions massives d’infrastructures, le bilan est insoutenable de l’aveu des activistes humanitaires. Hier, la coordonnatrice humanitaire des Nations Unies dans les territoires palestiniens s’est vue annuler le visa par Tel Aviv, parce qu’elle avait averti que « l’expansion de la portée des opérations militaires israéliennes à Ghaza, au sud de la bande de Ghaza, pourrait conduire à un scénario plus terrifiant auquel les opérations humanitaires pourraient être incapables de faire face ». À cela s’ajoutent d’autres destructions tragiques, mais dont on parle rarement : neuf maisons d’édition et bibliothèques ont été anéanties, en plus d’un certain nombre de centres culturels totalement ou partiellement endommagés, depuis le 7 octobre. En outre, la grande partie de la vieille ville de Ghaza a été annihilée, y compris vingt bâtiments historiques, des églises, des mosquées, des musées, des sites archéologiques et des entreprises de production artistiques. Le ciblage israélien du secteur culturel palestinien dans la bande de Ghaza est flagrant. C’est déjà l’apocalypse !

Mohamed Mebarki

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