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À une année de la présidentielle : La scène politique se ranime de nouveau

À une année de l’élection présidentielle de 2024, la scène politique nationale commence à s’animer. Entre activités présidentielles et celles des partis politiques, l’air se dégèle. En effet, la présidence de la République semble avoir renoué avec les consultations politiques depuis quelques semaines. La dernière séquence de ce ballet s’est déroulée avant-hier lundi, avec la réception par le président Tebboune de la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Le rendez-vous de cette réception a été pris lors de la cérémonie de commémoration du 1er novembre, auquel a pris part Hanoune. Cela faisait longtemps que les deux responsables « qui se connaissaient de longue date », selon un proche de la femme politique, ne s’étaient pas rencontrés. L’occasion d’évoquer longuement les questions nationales et bien entendu les sujets internationaux, à commencer par la guerre en cours à Ghaza. Sur cette dernière question, les deux interlocuteurs sont totalement d’accord, Louisa Hanoune et Abdelmadjid Tebboune soutiennent fermement la Palestine et condamnent les exactions de l’armée israélienne. En revanche, des divergences apparaissent lorsqu’il s’agit d’aborder les questions intérieures. Selon des sources, Hanoune a notamment soulevé la question des « détenus politiques » et la nécessité d’ouvrir « les champs politique et médiatique » à l’opposition, en vue de créer un « front intérieur uni face aux menaces extérieures ». « Les gens oublient que le champ politique a complètement changé depuis 2019. Nous ne sommes pas au temps du Hirak. La situation s’est beaucoup apaisée et elle doit l’être davantage », a assuré récemment un proche de la secrétaire générale du PT, qui répondait aux critiques adressées à sa patronne après la participation de cette dernière à la cérémonie de commémoration du déclenchement de la Guerre d’indépendance. Avant Hanoune, le président de la République avait reçu le président du MSP, Abdelali Hassani-Chérif, le nouveau secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek, les deux présidents des chambres du Parlement, le président du Conseil Supérieur de la Jeunesse (CSJ) et celui de l’Observatoire Nationale de la Société Civile (ONSC). Une manière pour le chef de l’État de dénouer la situation et de créer un climat de détente dans la classe politique, après des mois de crispation. Cette activité présidentielle s’est accompagnée d’une activité partisane tout aussi importante. Les deux partis du pouvoir, à savoir le RND et le FLN, se sont remis au travail après des mois d’éclipse. Le premier continue de se structurer et le second poursuit le renouvellement de ses instances après la tenue, le mois passé, de son onzième Congrès, qui a débouché sur de nouvelles instances, notamment un nouveau secrétaire général, Abdelkrim Benmbarek, peu connu du grand public jusque-là. Du côté de l’opposition, le FFS continue ses consultations en vue d’établir « un consensus national ». Son premier secrétaire, Youcef Aouchiche, a rencontré de nombreux leaders politiques, de l’opposition comme du pouvoir, dans le but d’établir son rapport définitif, qu’il devra remettre au président de la République. De leurs côtés, des partis comme le RCD et le PT organisent des rencontres internes ou avec la population. Pendant ce temps, d’autres partis s’occupent plutôt du soutien à la cause palestinienne, en organisant des rencontres périodiques sanctionnées par des communiqués de soutien au peuple palestinien.

Akli Ouali

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