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Lutte contre le trafic et  la consommation de psychotropes : L’État sur le front

La lutte contre le trafic et la consommation de psychotropes se poursuit en Algérie sous plusieurs formes. À défaut de mettre un terme à une activité illicite, générant des gains financiers considérables au bénéfice des criminels, et qui a des répercussions sociales et sanitaires catastrophiques, les pouvoirs publics comptent tout mettre en œuvre pour réduire la commercialisation et l’usage détournés de ces produits pharmaceutiques détournés de leur objectif initial. Étant donné que la consommation de ces substances a atteint des niveaux alarmants et qu’aujourd’hui le seuil du tolérable est largement dépassé, entrainant des addictions aux lourdes conséquences à des produits, destinés en premier lieu à des fins thérapeutiques spécialisées, les pouvoirs publics ne cessent de s’adapter aux conditions et à renforcer leur lutte. Le tout en s’efforçant de garder le contrôle sur l’évolution d’un phénomène qui engendre deux énormes problèmes, l’un lié à la criminalité et l’autre ayant trait à la santé publique. Lors de sa récente réunion, qui a eu lieu hier mercredi, le gouvernement a soigneusement examiné les moyens de renforcer le cadre réglementaire relatif aux modalités de disposition des substances saisies ou confisquées dans le cadre de la prévention de l’usage des stupéfiants et des substances psychotropes, et ce dans le cadre de la consolidation « des efforts de l’État en matière de lutte et de répression du trafic des stupéfiants et des substances psychotropes. S’agissant d’un problème de santé publique et d’un défi sécuritaire, son éradication, qui est un objectif stratégique à long terme, exige la mobilisation de moyens considérables. Selon l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, les quantités de psychotropes saisies durant la première moitié de l’année 2022 sont effarantes. Pas moins de 1,2 million de comprimés psychotropes ont été interceptés par les services de sécurité entre janvier et juin, indique le même organisme, qui ajoute que 300 kilogrammes de cocaïne et 23 tonnes de résine de cannabis ont également été saisis. Une question s’impose : comment les psychotropes arrivent-ils entre les mains des dealers ? L’origine du trafic est à chercher dans les dysfonctionnements des réseaux de distribution de médicaments, évoqués par le ministre de la Santé. C’est donc dans le but de mieux maitriser le mouvement de ces produits et pour une meilleure sécurisation du secteur, que le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a pris de nouvelles mesures concernant les autorisations de leur transport. Désormais, toutes les demandes émanant des structures sanitaires doivent s’effectuer à travers le lien sécurisé réservé par le ministère à cet effet, en attendant le dépôt du dossier. Mais qu’à cela ne tienne, cette nouvelle procédure ne devrait pas nous faire perdre de vue que les plus grosses prises proviennent de Libye et de certains pays du Sahel. Il y a moins d’une année, une tentative d’introduction de près de 450.000 comprimés psychotropes du type appelé “Prégabaline” a été mise en échec par les services de sécurité près d’El Oued. Un détachement de l’Armée Nationale Populaire (ANP), en combinaison avec la Gendarmerie nationale ont été envoyés en soutien aux éléments des Douanes et ont arrêté lors de cette opération un individu armé d’une kalachnikov !

Mohamed M.

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