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 Selon un porte-parole de l’UNICEF  : « 1.000 enfants de Ghaza ont perdu une jambe ou les deux »

« Le manque de nourriture, d’eau, d’abris et d’installations sanitaires continue de mettre en danger la vie des enfants qui souffrent des frappes aériennes incessantes et n’ont aucun endroit sûr où aller », a alerté le porte-parole de l’UNICEF, James Elder, qui vient de rentrer de l’enclave assiégée et bombardée depuis plus de 70 jours. Le responsable de l’organisation onusienne a déclaré hier mardi aux journalistes à Genève que « chaque enfant subit ces dix semaines d’enfer et aucun d’entre eux ne peut s’échapper ». « Comme me l’a dit un parent d’un enfant gravement malade, notre situation est une pure misère… Je ne sais pas si nous allons nous en sortir », a-t-il déploré. Selon les autorités sanitaires de Ghaza, plus de 19.400 Palestiniens ont été tués dans l’enclave, dont environ 70 % sont des femmes et des enfants. D’autres sources parlent de 30.000 morts ! Alors que le nombre des blessés a dépassé les 52.000, dans un contexte marqué par la limitation de l’accès aux soins vitaux. L’agence des Nations Unies pour la santé, l’OMS, a déclaré hier que seuls 8 des 36 hôpitaux de la bande de Ghaza fonctionnaient encore, du moins partiellement. Les hôpitaux sont débordés par les enfants et leurs parents, qui portent tous « les horribles blessures de la guerre », a déclaré James Elder. Il a souligné que lors de son séjour dans la bande de Ghaza, il avait rencontré de nombreux jeunes amputés. Environ 1.000 enfants de Ghaza ont perdu une jambe ou les deux, a-t-il signalé. De son côté la porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Harris, a ajouté que le personnel de l’Organisation à Ghaza a déclaré qu’il ne pouvait même pas marcher dans les salles d’urgence « de peur de marcher sur des personnes allongées sur le sol, en proie à de graves douleurs et demandant de la nourriture et de l’eau ! » Elle a qualifié la situation d’inadmissible, et a déclaré qu’il était « inconcevable que le monde permette que cela continue ». Au cours des dernières 48 heures, le plus grand hôpital de Ghaza, l’hôpital Al Nasser de Khan Younes a été bombardé à deux reprises, a-t-elle indiqué. Cet hôpital « abrite non seulement un grand nombre d’enfants qui ont déjà été gravement blessés lors des attaques contre leurs maisons, mais aussi des centaines de femmes et d’enfants en quête de sécurité », a souligné Elder, faisant référence à ceux qui ont dû fuir en raison des hostilités et des ordres d’évacuation. « Où vont les enfants et leurs familles ? Ils ne sont pas en sécurité dans les hôpitaux. Ils ne sont pas en sécurité dans les refuges. Et ils ne sont certainement pas en sécurité dans les zones dites + sûres +, a-t-il regretté. » Le porte-parole de l’UNICEF a expliqué que lesdites « zones de sécurité » étaient « tout sauf sûres », parce qu’elles avaient été désignées unilatéralement par Israël seul et qu’elles ne fournissaient pas les « ressources suffisantes pour survivre », à nourriture, eau, médicaments et protection. Et de décrire ces espaces comme « de minuscules parcelles de terre aride, ou des coins de rue, ou des bâtiments à moitié construits, sans eau, sans installations, sans abris contre le froid et la pluie et sans assainissement ». « Dans les conditions de siège actuelles, il est impossible d’approvisionner ces zones de manière adéquate », a-t-il déclaré. En outre, il a mis l’accent sur le manque criant d’installations sanitaires adéquates, soulignant qu’à Ghaza, « il n’y a en moyenne qu’une toilette pour 700 personnes. Les cas de diarrhée chez les enfants sont supérieurs à 100.000 et, combinés à une malnutrition galopante, ils peuvent s’avérer de plus en plus mortels ». « Plus de 130.000 enfants de moins de deux ans ne bénéficient pas d’un allaitement maternel vital et d’une alimentation complémentaire adaptée à leur âge », a-t-il signalé.

M.M. /AG

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