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Elle entre en vigueur le premier janvier   : Tebboune signe la loi de finances 2024

Le président Abdelmadjid Tebboune a procédé, hier dimanche, à la signature de la Loi de Finances (LF) 2024. Il donne ainsi son quitus pour l’entrée en vigueur de ce texte, qualifié de très ambitieux sur les plans économique et social. La cérémonie de signature a été organisée à la présidence de la République, en présence des membres du gouvernement et des hauts cadres de l’État, selon un communiqué de cette institution. Adoptée le 5 décembre par l’Assemblée Populaire Nationale (APN) et le 14 du même mois par le Conseil de la nation, cette loi, rappelons-le, prévoit une batterie de mesures législatives destinées notamment à la préservation du pouvoir d’achat du citoyen, à travers essentiellement diverses dispositions fiscales, à l’appui aux investissements et à l’économie nationale, ainsi qu’à la simplification et à la numérisation des procédures fiscales. Le texte fixe également comme objectif d’atteindre une croissance économique de 4,2% en 2024, tirée par tous les secteurs d’activités, avec une croissance du secteur des hydrocarbures de près de 1%, boostée principalement par les exportations gazières. Le document a fixé également le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut à 60 dollars, sur la période 2024-2026, alors que le prix du marché du baril est maintenu à 70 dollars sur la même période. La LF 2024 prévoit aussi une forte hausse des dépenses budgétaires, soit 15.275,3 milliards de DA en 2024, alors que les recettes budgétaires devraient s’établir à 9.105,3 milliards de DA. Selon les explications faites par le ministre des Finances, Laaziz Faid, 18% du montant des dépenses sont consacrées à l’investissement public. Les dépenses prévues dans le texte de loi, selon le grand argentier du pays, englobent notamment les dépenses de personnel avec 5.155,67 milliards de DA, dépenses de gestion des services, 632,87 milliards de DA, outre les dépenses d’investissement estimées à 2.894,58 milliards de DA comme autorisation d’engagement et 2.809,36 milliards de DA de crédits de paiement. Dans son rapport complémentaire, la Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation a salué les dispositions et mesures contenues dans le texte. Selon cette instance, le texte « vise à concrétiser les différentes décisions prises par les hautes autorités du pays, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en matière d’organisation des priorités des dépenses publiques et de la consolidation du caractère social de l’État, à travers la préservation des acquis sociaux réalisés au cours des quatre dernières années et leur renforcement par des mesures sans précédent, notamment en ce qui concerne le pouvoir d’achat des citoyens, désormais au centre des politiques publiques. » Concernant le soutien au pouvoir d’achat, la loi a intégré des dépenses liées à la prise en charge des augmentations des salaires des fonctionnaires, prévues pour le mois de janvier prochain. Il a aussi prévu de couvrir les coûts liés aux importations des produits alimentaires, particulièrement les viandes, les céréales et les légumes secs, dont les prix ont connu une hausse vertigineuse durant l’année en cours.

Samir Rabah

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