Les habitants de la cité Chertioua, située au chef-lieu de la wilaya de Mila, sont toujours exposés aux risques de l’amiante. Faites de structures préfabriquées, les habitations de cette cité, créée au milieu des années 1980, sont couvertes de toits en plaques ondulées à base de fibres-ciment et comportent également des cloisons faites de ce même matériau de construction. Depuis le milieu des années 1980, les occupants des lieux n’ont cessé de revendiquer la régularisation de la situation de leur logements afin qu’ils puissent y opérer des modifications, en vain. Leur réclamation a été encore une fois portée à la connaissance du wali par Zayed Zouaghi, élu à l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW). Il a soulevé de nouveau la question lors de la dernière session ordinaire de cette assemblée populaire, tenue mercredi 20 décembre, et demandé une intervention urgente pour « soustraire les occupants de la cité des risques liés à l’exposition prolongée à l’amiante ». Dans une déclaration faite à notre journal, Zayed Zouaghi a affirmé : « De nombreux pensionnaires des lieux, dont un sapeur-pompier, ont attrapé des cancers et sont morts à cause de l’amiante qui les cerne de tous les côtés ». Notre interlocuteur déplore cet état de fait en revendiquant une solution urgente à ce problème. « Ou bien on délocalise les habitants, ou bien on les autorise à enlever les parties renfermant de l’amiante. Mais les laisser encore dans cette situation n’est plus acceptable. Ce matériau a de graves incidences sur la santé et il est abandonné dans le monde entier », a-t-il martelé. A bon entendeur.
Kamel B.
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