L’unité du Bureau d’Études Économiques et Techniques de Biskra (BEETB) dont la direction régionale est située à Batna est dans une situation déplorable, empirant de mois en mois, a rapporté avant-hier, mardi 2 janvier, le collectif des travailleurs de cet établissement public chargé de l’étude et du suivi des projets de construction. Selon les affirmations de ces travailleurs dont des ingénieurs, des architectes et des techniciens, cette unité, sise à la cité Beni Morah, est en train de péricliter au vu et au su de tous. Depuis 2017, ce bureau d’engineering et de services architecturaux subit de profondes perturbations générées par l’absence de projets et un manque de ressources financières, faisant que ses employés ne sont plus rémunérés régulièrement. Ces chefs de famille n’ont pas perçu de salaires depuis des mois et les horizons leur apparaissent des plus sombres « compte tenu de la sourde oreille de leur tutelle et des autorités locales vers lesquelles des dizaines de courriers ont été envoyés, en vain », se plaignent-ils. « Depuis des années, cette unité végète et agonise en dépit de la reprise des activités du bâtiment et des travaux publics dans la wilaya de Biskra. On ne lui confie plus aucun projet de contrôle et d’accompagnement des maitres d’ouvrages et ses travailleurs se morfondent dans les difficultés socioprofessionnelles indescriptibles. Beaucoup ont quitté le navire en perdition mais ceux qui restent croient fermement que cette unité peut être sauvée de la dissolution, pourvu que des mesures soient prises dans les plus brefs délais. Le ministère du Logement nous a répondu que ce bureau ne dépendait pas de ses services, nous laissant dans l’expectative et l’effarement », a souligné un cinquantenaire qui y a passé sa vie. Apportant de l’eau au moulin de ces employés, la directrice est au diapason du désespoir et des revendications des travailleurs. « Nous sommes effectivement dans une situation lamentable parce que nous sommes privés de projets de construction et aussi victimes du tarissement des budgets de fonctionnement, lesquels permettraient de verser les salaires des travailleurs. De plus, cette unité est endettée auprès de la Caisse Nationale des Retraites (CNR), de la Caisse Nationale des Assurances Sociales des travailleurs salariés (CNAS) et des services fiscaux. Il est ainsi nécessaire de régler notre situation administrative et statutaire pour pouvoir prétendre à reprendre nos activités. Il nous faut un traitement de fond pour remettre cet établissement sur de bons rails », a-t-elle confié. A noter que des députés de Biskra, approchés et sensibilisés aux difficultés du BEETB par ses travailleurs, agiraient en haut-lieu pour que cet établissement soit sauvé de la débâcle.
H. Moussaoui
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