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Scandale dans le milieu médical à Sétif : Une spécialiste remue le couteau dans la plaie !

La diffusion d’une photo d’une maître-assistante en gynécologie exerçant à l’unité mère et enfant Harchi Messaouda, relevant du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Saadna Mohamed Abdennour de Sétif, alors qu’elle était en pleine intervention chirurgicale dans une clinique privée à Batna, a fait grand bruit dans l’espace bleu.

Cette publication, mentionnant également le nom de la spécialiste (B.F.), a non seulement provoqué l’indignation de la population, mais a également engendré une réaction des autorités sanitaires à l’échelle de la wilaya de Sétif. Le Directeur de la Santé et de la Population (DSP) a convoqué en urgence plusieurs hauts responsables du secteur, dans l’après-midi du dimanche 7 janvier, pour une réunion visant à clarifier la situation. Les mesures prises lors de ce conclave laissent entendre que la DSP a décidé de prendre des mesures drastiques pour rétablir l’ordre au sein du service de gynécologie dudit CHU, dont le directeur vient d’être confirmé dans ses fonctions par un décret présidentiel. Notons que ce type de situation n’est pas isolé. Plusieurs spécialistes assurent des remplacements et exercent au vu et au su de tout le monde dans les cabinets et cliniques privés. Ils ne ressentent aucune gêne à partager les exploits qu’ils réalisent sur les réseaux sociaux. Il est à souligner qu’au moment où la structure où travaille B. F. enregistre un manque criant en matière d’encadrement spécialisé, avec de nombreuses gardes non pourvues au point que les parturientes sont souvent orientées vers l’Etablissement Hospitalier Spécialisé (EHS) d’El Eulma, ou auparavant vers Bordj Bou Arreridj ou Constantine, certains spécialistes prennent des congés de maladie pour aller travailler dans les cliniques privées où ils sont mieux rémunérés. Pis encore, nous avons appris de sources concordantes que la maître-assistante qui avait pris un congé au CHU exerçait le plus normalement du monde à la faculté de médecine de l’université Ferhat Abbas. « Pour ne pas perdre le salaire de la faculté comme maitre assistante, elle n’a déposé son congé qu’au CHU où la rémunération est moins conséquente », nous dira, sous le sceau de l’anonymat, un spécialiste qui a tenu à souligner que cette pratique est monnaie courante dans plusieurs structures sanitaires. Par ailleurs, à l’issue de la réunion à laquelle ont pris part plusieurs responsables, dont le doyen de la faculté de médecine de Sétif, le directeur général du CHU, la présidente du conseil scientifique de ce dernier, la directrice des activités médicales et paramédicales de la même structure, la cheffe du service de gynécologie d’El Bez, ainsi que le chef du service des activités sanitaires de la direction de la santé et l’inspecteur coordinateur au niveau de la direction de la santé, il a été décidé de partager toutes les informations, programmes et activités universitaires afin d’assurer une coordination entre les deux entités, à savoir le CHU et la faculté de médecine. L’objectif est de trouver un terrain d’entente entre ces deux organismes afin d’assurer une symbiose entre les activités universitaires et les soins prodigués aux patients d’une population de pas moins de huit millions d’habitants. Les responsables ont également souligné la nécessité d’assurer les soins externes spécialisés en gynécologie, jusqu’ici perturbés par les absences répétées des spécialistes, en respectant le programme établi par la hiérarchie et en informant la population de toute absence. Cependant, le communiqué n’a pas mentionné les sanctions prises à l’encontre de cette spécialiste. Des opérations de contrôle surprises doivent être planifiées par l’inspection générale du département d’Abdelhak Saihi. Il est à noter que dans ce cas, la Caisse Nationale des Assurances Sociales (CNAS) doit également réagir. Rappelons, à ce propos, que les journées portes ouvertes et les événements organisés en décembre 2023 ont mis l’accent sur la lutte contre la fraude et les abus, notamment les prescriptions de médicaments pour des assurés détenteurs de la carte « chifa » mais non malades, ainsi que sur les arrêts de travail non justifiés.

Faouzi Senoussaoui 

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