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Numérisation du marché du médicament : Les pharmaciens en conclave à Souk-Ahras

Programmée par le Syndicat National des Pharmaciens d’Officine (SNAPO) dans le cadre de la formation continue, une journée d’étude a profité avant-hier, samedi 2 mars, à Souk-Ahras, aux professionnels du secteur de neuf wilayas de l’est algérien. Ce regroupement, qui fait suite à ceux organisés précédemment par ce même syndicat à Ouargla, Djelfa, Laghouat et plus récemment à Béjaïa, a abordé, entre autres, la question de la numérisation et l’organisation du marché du médicament.

A ce propos, Messaoud Belambri, le porte-parole du SNAPO et ex-président de cet ordre, explique, dans un point de presse qu’il a animé en marge de la rencontre, que le souci majeur de la corporation est d’assurer, notamment, la disponibilité des médicaments essentiels et de première nécessité et non pas des produits dits de confort ou des compléments alimentaires, soulignant que la production nationale couvre 70 % des besoins en produits pharmaceutiques dans le pays. Ce syndicaliste indique que dans le cadre de ses activités au sein de l’observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, le SNAPO tient régulièrement des séances de travail avec le ministère de tutelle pour suivre la réalité du marché. Ceci aide le ministère à prendre les meilleures décisions, s’agissant de l’élaboration des programmes d’importation et de ceux de production. « En plus des réunions périodiques que le syndicat tient avec la tutelle dans le cadre ce partenariat, une plateforme numérique est mise à la disposition des pharmaciens d’officine afin de signaler en temps réel toute turbulence qui pourrait dérégler le marché. Nous accompagnons également la production nationale dans la concrétisation de projets touchant à la fabrication de médicaments importants, comme l’insuline et les produits de lutte contre le cancer », devait ajouter Messaoud Belambri. Cela, avant de se féliciter du fait que suite à un rapport établi par le Conseil National Economique, Social et Environnemental (CNESE), pas moins de 30 produits qui se prennent par voie orale seront mis à la disposition des officines pour faciliter leur accès aux malades atteints du cancer, leur évitant ainsi de faire de longs et contraignants déplacements vers les unités hospitalières. « Cet acquis est le résultat d’une action qu’a engagée notre syndicat en concertation avec des associations de malades et plusieurs ministères. L’initiative a été favorablement accueillie par le CNESE, qui a fait le nécessaire afin que ces médicaments vitaux soient livrés rapidement aux officines concernées », assure cet intervenant. Il révèlera, dans la foulée, que des dispositions ont été prises dans le cadre de la nouvelle loi 23/05, ayant modifié celle 04/18 induisant la classification nationale des produits médicamenteux qui ont été détournés de leur usage au lieu d’aller à leur véritable destinataire. « La classification concerne des produits pharmaceutiques tels que la Prégabaline ou encore Tramadol, des anxiolytiques et des antiépileptiques qui seront désormais considérés comme des psychotropes et qui tomberont ainsi sous la coupe de la loi relative à la lutte contre le fléau de la toxicomanie. Autre décision importante dans le cadre de la nouvelle loi, les prescriptions médicales seront bientôt portées sur une plateforme numérique des ordonnances et elles pourront être consultées par les pharmaciens et ainsi s’assurer de leur authenticité », conclut Messaoud Belambri, avant de signaler que beaucoup d’autres préoccupations de la corporation seront débattues au cours de la journée d’étude de Souk-Ahras.

Ahmed Allia

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