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Infrastructures sportives à Sétif : Centre de Megres, un projet qui s’enlise

Les hauts plateaux sétifiens, une région où le sport est une culture et l’activité physique première de la masse juvénile, sont confrontés à un énorme déficit en infrastructures sportives de compétition et de loisir. Le chef-lieu n’est pas épargné par la carence. Le manque touche aussi bien les structures de jeunes que les aires de jeux. Cette carence a été exposée au wali, Mustapha Limani, lors de ses sorties, notamment à Babors, Beni Ouartilane et Guedjal. L’inspection du futur centre de formation et de préparation des sportifs du mont Megres, culminant à plus de 1.730 mètres d’altitude, a montré que le respect des délais de réalisation n’est plus le fort de la wilaya de Sétif où plusieurs autres projets importants sont à la traîne. Lancée en 2012, l’infrastructure comprenant un centre de jeunes de 120 lits, une auberge de 50 lits, un terrain de football et une piste d’athlétisme d’huis couloirs fait, le moins que l’on puisse dire, du surplace. Prévus sur un site de 16 hectares, une salle omnisports et des gradins de 1.200 places du stade font l’objet de gel. Calme et pondéré comme à l’accoutumée, le chef de l’exécutif n’a pas été convaincu par les arguments des uns et des autres. Mustapha Limani a exhorté le maitre d’ouvrage, à savoir le Directeur de la Jeunesse et des Sports (DJS), à tout mettre en œuvre pour achever le chantier. Il a par la suite demandé aux autres intervenants (bureaux d’études et entreprises désignées) à accélérer la cadence des travaux. Si ceux du camp de jeunes et de l’auberge sont achevés, la piste d’athlétisme, les aménagements extérieurs et diverses autres opérations ne le sont toujours pas. Pour faire du site se trouvant à moins de 20 kilomètres de Sétif un centre idéal de préparation des élites sportives, il va falloir injecter une importante manne financière. Une fois achevée, elle permettra aux équipes sportives de se préparer dans les meilleures conditions, en Algérie, et non plus dans des centres à l’étranger, sachant que le mont Megres offre, de surcroît, un site naturel de 1.500 hectares, surplombant un panorama grandiose, avec l’avantage d’un environnement naturel déserté de toute construction. Il convient de souligner que l’Entente de Sétif doit à ce site son légendaire « second souffle », destination de prédilection pour les familles à la recherche d’air pur, de nature et de paysages fabuleux. Il pourrait en outre détrôner le site tunisien d’Ain Draham où se préparent plusieurs équipes algériennes de ligue une et deux. Ne lésinant pas, les pouvoirs publics voudraient faire de cet endroit un espace de villégiature et sportif de premier plan. Pour atteindre un tel objectif, une enveloppe de 145 millions de dinars du budget de wilaya est injectée dans la réalisation d’une route de cinq kilomètres, reliant la route nationale 75 et le mont Megres. L’itinéraire est agrémenté de 200 points lumineux (pylônes d’électricité publique) et des parkings, facilitant ainsi les choses aux visiteurs appelés à préserver l’endroit, sachant que les adeptes des excursions ont tendance à laisser derrière eux des quantités de bouteilles en plastique et autres détritus.

Kamel Beniaiche 

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