Après les incidents qui ont eu lieu à l’issue du match ayant opposé la République Démocratique du Congo au Maroc, l’entraîneur des Lions de l’Atlas, impliqué directement dans la bagarre, est revenu sur ces échauffourées. Comme si de rien n’était, il a affirmé sans se troubler que cela arrive dans le football. « J’ai beaucoup de respect pour Mbemba. Peut-être que c’est l’adrénaline qui l’a fait répondre comme ça. Mais il n’y a pas de souci (…) Après, il fallait rester beaucoup plus calmes. On n’a pas donné une belle image, ni nous ni le Congo », s’est-il contenté de dire. « Après, peut-être qu’avec la chaleur, la tension a été un peu élevée chez tout le monde. Mais ce n’est pas un exemple, et il n’y a pas de souci entre Mbemba et moi ou l’équipe. On avance, c’est passé maintenant », a déclaré avec une assurance inouïe le sélectionneur marocain. En face, Chancel Mbemba l’accuse de lui avoir manqué de respect. « Je ne pensais pas que ce mot-là allait sortir de la bouche du coach (marocain, NDLR) ». « Je garde le silence, c’est mieux », a souligné le joueur congolais, sans citer le mot en question. De quelle nature est ce mot prononcé par Walid Regragui ? Dans une déclaration rapportée par l’envoyé spécial de la chaîne III de la radio Algérienne en Côte d’Ivoire, le défenseur congolais a ouvertement accusé l’entraîneur marocain d’avoir proféré des propos racistes à son encontre. « Je n’ai pas besoin de trop parler, mais le plus important, c’est la justice de Dieu. Je ne suis pas parfait, mais quand je suis sur le terrain, je respecte tout le monde. Le respect c’est réciproque. On a coupé les vidéos à la TV, mais moi j’ai les vidéos. Je n’ai pas besoin de balancer. Moi j’ai pris le temps de glorifier mon dieu. Le plus important, je garde mon silence, je suis comme ça. Tout le monde connaît Chancel. Moi je respecte tout le monde. Je n’ai pas besoin de tirer sur quelqu’un. Moi quand je joue au foot, je joue normal, comme tout le monde. Je ne suis pas un super joueur, mais je ne croyais pas que ce mot-là allait sortir de la bouche du coach », a déclaré Chancel Mbemba. Quelle sera la réaction de la Confédération Africaine de Football (CAF), qui, selon plusieurs sources, vient d’ouvrir une enquête ? Quelle suite va-t-elle donner à ce grave incident ? Va-t-elle sanctionner le sélectionneur marocain ou donner raison à Adel Amrouche, qu’elle a suspendu pour 8 matchs, suite à des propos qu’il avait tenus ? « La Fédération marocaine de football est une puissance dans le football africain. C’est le Maroc qui gère le football africain, qui a la main sur le choix, les arbitres et les horaires ». C’est ce qu’a déclaré le désormais ex-entraîneur de la Tanzanie, limogé sans ménagement. Il est à souligner que depuis la création de la Coupe d’Afrique des Nations en 1957, aucun sélectionneur n’avait été visé par une suspension en pleine compétition. Que va faire la CAF, appelée à trancher et à démontrer qu’elle n’est pas sous influence marocaine ?
Mohamed Mebarki
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