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Entreprises publiques en difficulté : Un traitement au cas par cas

Ali Aoun a affirmé, lundi après-midi, que l’assistance aux entreprises économiques publiques, en difficulté, se fera « au cas par cas » et « en fonction de la spécificité de chaque activité ». « Les mesures prises précédemment pour aider certaines entreprises ont été étudiées, en fonction de la situation de chaque entité ou groupe industriel. De la même manière, les mesures nécessaires seront prises aujourd’hui », a-t-il déclaré lors d’un point de presse. Tout en citant en exemple le cas du groupe public de fabrication et de réparation navale, Ecorab, qui selon lui « a réussi à redresser sa situation financière difficile grâce à un plan de relance efficace élaboré par ses dirigeants », le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a tenu à souligner que « l’organisation actuelle de certaines entreprises et leur mode de fonctionnement ne leur permettent pas de répondre aux besoins du marché et donc de transcender les difficultés ». Ce n’est pas la première fois qu’Aoun aborde la question des entreprises publiques en difficulté. Lors d’une conférence de presse à l’issue de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’Alger, qui a eu lieu en décembre, il avait déclaré que les entreprises économiques publiques « ne pâtissent pas de problèmes financiers, mais de problèmes de gestion ». Rappelant dans ce sens le cas de l’Entreprise Nationale des Industries de l’Électroménager (ENIEM), et de l’Entreprise Nationale des Industries Électroniques (ENIE), qui « possèdent des capacités considérables et une importante part du marché », mais qui n’arrivent pas à s’en sortir. La situation d’ENIEM est symptomatique, en décembre 2022 et lors de l’inauguration de la foire de la production algérienne, le président de la République avait rappelé aux exposants que « l’ère du montage en Algérie est révolue » et qu’il était temps pour le pays de « devenir un pays industrialisé ». « Importer des composants des réfrigérateurs et les monter ici en Algérie ne relève pas de l’industrie. C’est de la spéculation », avait-il dit, touchant du doigt une des causes du marasme dans lequel se trouve l’ENIEM, victime d’une concurrence déloyale et sauvage. Les problèmes de trésorerie, que cette entreprise rencontre depuis plusieurs années, se sont aggravés à tel point qu’elle peine à assurer régulièrement le salaire de ses travailleurs. Auparavant, le ministre avait déjà assuré que l’État n’abandonnerait pas ENIEM, par la même occasion, il a rappelé qu’il « n’y aura pas de privatisation ». Tout en reconnaissant que l’entreprise « se trouve dans un état catastrophique », il avait indiqué qu’il existe des alternatives pour la sauver, évoquant « la nécessité d’aller vers un partenariat, avec un opérateur étranger ou privé national », mentionnant également que les potentiels partenaires existent. « Il faut ouvrir le capital parce que les ressources au niveau de l’ENIEM sont limitées », a-t-il préconisé. « Il y a un programme qu’on va peaufiner avec le P-D.G de l’entreprise et les représentants de travailleurs », a-t-il annoncé.

Mohamed M.

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