En visite de travail avant-hier, jeudi 25 janvier, à Biskra, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a clôturé un séminaire sur l’élaboration d’un « guide des pôles de santé », un nouveau dispositif visant à améliorer les prestations des services de santé publique et a permettre à tous les malades de bénéficier d’un traitement thérapeutique quelle que soit leur région de résidence.
Après que les rapporteurs des ateliers ont planché sur plusieurs sous-thèmes liés à l’organisation, au fonctionnement interne et aux ressources humaines à mobiliser afin de conférer à ces pôles une efficacité et des compétences répondant aux besoins de santé de la population, le ministre est revenu sur les fondements et les objectifs de la création de ces infrastructures. « La création de ces pôles est l’incarnation des engagements du président de la République d’œuvrer pour l’amélioration des activités des établissements de santé et la prise en charge des malades. Nous avons tenté plusieurs expériences mais nous n’avons pas avancé. Il ne faut plus que nos locaux soient des bâtiments sans âmes. Ces pôles de santé visent à faire bénéficier tous les citoyens de soins en fonction de leurs besoins et de chercher des alternatives aux déficiences relevées dans la prise en charge des malades. Je remercie les participants à ce séminaire qui ont enrichi les travaux par des recommandations. Cependant, je dois dire que ces suggestions et propositions répondent à la nécessité d’assurer un service publique de santé dans la continuité mais il y a des aspects qui restent à discuter et à peaufiner pour arriver à une optimisation et une rationalisation de tous les moyens disponibles. Il s’agit d’actualiser notre système de santé par l’adoption de nouvelles approches qui soient opérationnelles et efficientes sur le terrain car le rafistolage et le bricolage nous font trop de mal. Ce n’est pas une question de ressources financières comme l’estiment certains. Cette rencontre de Biskra a permis d’appréhender les points forts et les défauts de notre système de santé. C’est un premier jet de qualité. Nous œuvrons ensemble pour arriver à un service public de santé durable et continuel », a-t-il déclaré en substance. Avant de rejoindre l’institut national de formation des paramédicaux où se sont déroulés les travaux sur les pôles de santé, la délégation ministérielle, accompagnée des autorités locales civiles et militaires, avait fait une halte sur le chantier de construction d’un hôpital de 240 lits doté d’un service d’écologie. Le ministre s’est enquis du taux d’avancement du projet et a exhorté le maitre de l’ouvrage à mettre en place le système 3X8 (trois équipes couvrant huit heures de travail chacune, NDLR) pour le livrer dans les délais impartis. À la grande salle de conférence du pôle universitaire de Chetma, le ministre a aussi assisté à la clôture d’un colloque organisé par le Conseil Supérieur de la Jeunesse (CSJ) sur « les jeunes et les drogues ». Le ministre et le wali ont unis leurs voix pour souligner que la lutte contre ce fléau « se propageant en Algérie n’est pas le fruit du hasard mais la partie visible d’une stratégie murement réfléchie par des parties hostiles au pays voulant la destruction de sa jeunesse ». Et d’ajouter que seule la conjugaison des efforts des services de sécurité, de la famille, de l’école et des institutions de l’État pourrait en venir à bout. Ils ont aussi insisté sur la nécessité d’une amélioration du cadre de vie des habitants et sur la mise à la disponibilité des jeunes d’un travail et de structures scolaires, sportives et de loisirs et distractions « pour les arracher à la délinquance et à la chute dans le monde de l’addiction et du trafic des produits stupéfiants », a-t-on souligné.
Hafedh Moussaoui
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