« Coup de tonnerre, Belmadi réclame une fortune à sa fédération ». C’est le titre qu’a choisi le magazine Onze Mondial pour évoquer la situation « conflictuelle », qui règne au sein de la Fédération Algérienne de Football (FAF), à propos de la résiliation du contrat du sélectionneur national. Annoncée une première fois par l’APS, avant d’être « confirmée » par Walid Sadi, la démission de Djamel Belmadi n’aurait pas été actée, selon des sources proches de Dely Brahim, siège de la FAF. Un départ irréversible, non seulement au vu de la sortie de la CAN dès le premier tour, mais suite à l’enchaînement des échecs depuis l’édition organisée par le Cameroun et l’élimination de la Coupe du monde abritée par le Qatar. Cependant, le désormais ex-entraineur de l’équipe nationale aurait refusé de démissionner sur la base de la proposition que lui a faite Walid Sadi. Ce dernier avait auparavant annoncé sur son compte personnel sur les réseaux sociaux la démission de Djamel Belmadi, affirmant qu’ils étaient parvenus à une séparation amiable. Mais selon Hafid Derradji, le futur ex-sélectionneur aurait refusé de résilier son contrat selon les conditions posées par le président de la FAF. Belmadi aurait rejeté une indemnité de deux mois de salaire, soit 400.000 euros. Il aurait même engagé un bras de fer avec la FAF. Selon le journaliste de BeIN Sports, Djamel Belmadi aurait réclamé le versement de la totalité des mensualités jusqu’à la fin de son contrat en 2026, soit plus de plus 7 millions d’euros. Une somme que la FAF refuse de payer. « Ce que tout le monde doit savoir », selon le journaliste, est que « Belmadi a perçu, depuis qu’il est en poste, une somme de 12 millions d’euros, entre salaires et primes, sans qu’il y ait des clauses d’objectifs dans son contrat, comme ce fut le cas avec ses prédécesseurs ». Ira-t-il jusqu’à saisir la FIFA, comme l’a déjà fait avant lui Lucas Alcaraz ? Aucune hypothèse n’est à écarter pour le moment, alors que Walid Sadi garde encore le silence. De nombreux observateurs de la scène footballistique rendent Djahid Zefizef responsable de cette situation chaotique, qui ne fait que porter préjudice à une FAF en pleine reconstruction. Dans ce cas, quel est l’entraineur de renom qui acceptera de succéder à Belmadi, à quelques mois du début des éliminatoires de la coupe du monde 2026 ? Toujours est-il que les conditions du départ de celui que les Algériens ont nommé « ministre du Bonheur » restent à clarifier.
Mohamed Mebarki
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