L’utilisation de l’eau potable pour l’irrigation agricole et les activités industrielles suscite des préoccupations parmi les habitants et les responsables de la commune de Bir El Arch. En dépit des programmes dont a bénéficié l’Assemblée Populaire Communale (APC), l’approvisionnement reste en deçà des attentes, principalement en raison de l’utilisation irrationnelle des ressources en eau dans les villages. Selon les informations dont nous disposons, les fonds alloués depuis plus d’une décennie à la réalisation de projets importants, représentant pas moins de dix milliards, n’ont pas produit les résultats escomptés. La mise en place de deux forages et de deux réservoirs dans chaque village n’a pas été suffisante pour répondre à la demande constante de la population, qui a toujours soif. En 2017, une délibération a été prise par les membres de l’APC pour imposer un montant forfaitaire aux villageois, destiné à couvrir les frais d’électricité, le renouvellement des pompes et d’autres équipements, ainsi que l’exécution de travaux. Bien que cette mesure ait été bien accueillie par la population, elle est malheureusement restée lettre morte. Notons également que la Direction des Ressources en Eau (DRE) a investi un montant de 20 milliards au cours des trois dernières années pour améliorer la distribution du précieux liquide. Cependant, le problème persiste. Et c’est la mauvaise gestion qui est pointée du doigt. Pour rappel, la commune a bénéficié d’un projet sectoriel de réhabilitation du réseau d’Alimentation en Eau Potable (AEP) d’un montant de neuf milliards, comprenant la remise en état du réseau routier sur une longueur de 17 kilomètres pour raccorder 1.600 foyers. L’objectif est de mettre fin aux raccordements illicites qui ont considérablement affecté la qualité de l’approvisionnement et qui pourraient même mettre en péril la santé de la population en raison de la vétusté de l’ancien réseau. Dans le cadre du programme de développement local, les mechtas Lefratas, Ouled Ghezala et Ouled Daiffallah ont bénéficié d’un réservoir de 200 mètres carrés et d’une pompe d’une valeur de 800 millions, avec le renouvellement de la canalisation sur une longueur de quatre kilomètres pour un montant de 600 millions. Ces localités étaient approvisionnées à partir de la canalisation de la commune, ce qui a impacté la distribution au centre-ville. Bir El Arch a également obtenu d’autres programmes visant à approvisionner le village Belhouchet à partir du forage de Djebel Tenoutit, avec la réalisation d’une canalisation de huit kilomètres pour un montant de 3,5 milliards, afin de pallier la baisse du niveau d’eau dans ledit forage. Deux autres forages ont été construits, mais les essais ont montré des résultats négatifs. Les responsables sont interpellés pour trouver des solutions idoines à ce problème.
F. Senoussaoui
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