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Sales coups des émirats

Comble du paradoxe ! L’Algérie, qui a œuvré inlassablement depuis près d’une décennie pour la paix au Mali, est désignée au banc des accusés. C’est à tomber la renverse ! La faute à une junte militaire dirigée par l’aventurier colonel, Assimi Goïta, encouragé et financé par les sataniques Émirats arabes unis, dont la mission consiste désormais à désunir tous les pays, et si possible, provoquer de graves tensions dans des régions ciblées par leurs parrains sionistes. L’annonce bête et brutale par la junte militaire au pouvoir au Mali de son renoncement à l’application de l’Accord d’Alger pour la paix avec « effet immédiat » a en effet de quoi choquer. Ceci, bien que cette dangereuse décision ait été  déjà dans l’air, depuis la prise du pouvoir par la force par ces colonels, dont les liens avec le makhzen du roi Mohamed VI et son sinistre ami et financier Mohamed Ben Zayed (MBZ). L’Algérie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, à raison de pointer « l’intensification récente des programmes d’armement financés par des pays tiers et leur recours à des mercenaires internationaux ». C’est assurément la première fois que notre pays met aussi clairement les pieds dans le plat, en désignant expressément les fauteurs de troubles au Mali et par extension dans toute la sous-région. Nul besoin d’être expert en géopolitique pour comprendre que le département d’Ahmed Attaf cible les Émirats arabes unis et le groupe russe de mercenaires, Wagner. Dans un savant partage des rôles pour une mission odieuse au Mali, au profit du makhzen et de l’entité sioniste, MBZ finance et arme les mercenaires de Wagner pour bombarder la région de l’Azawad et assassiner les leaders du mouvement, signataires de l’Accord d’Alger. Comme par hasard ! L’objectif était justement d’en finir avec l’Accord d’Alger pour la paix, pourtant endossé par les Nations unies et l’Union européenne et engager et éloigner le Mali de l’Algérie, en l’arrimant au couple d’enfer composé du Maroc et de l’entité sioniste. L’Union européenne vient d’ailleurs d’exprimer ses « regrets » de ce que les « populations civiles du Nord du pays seront les premières à subir les conséquences de cette décision unilatérale (Renoncement à l’Accord d’Alger, NDLR). » Elle a surtout mis en garde contre « l’impact négatif » que cette rupture pourrait avoir sur « l’ensemble des équilibres nationaux et régionaux ». Mais la machine de déstabilisation lancée par Abou Dhabi, Tel Aviv et Rabat est plus que jamais en marche. Au Mali comme au Soudan, ces « forces du mal », pour reprendre les mots du président Tebboune, tournent à plein régime pour installer le chaos. La visite en Algérie du président du Conseil de souveraineté de la République du Soudan, le général Abdel Fattah Al Burhan Abdel Rahmane, s’apparente à une riposte au coup tordu du Mali. Ce dernier n’a pas hésité en effet à évoquer un « complot » qui cible le Soudan et à dénoncer la « complicité de partenaires régionaux et internationaux ». L’allusion est à peine voilée…

Par Imane B.

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