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Abattoir communal de Seybouse (Annaba) : Le cri de détresse de plus de cent travailleurs

B. Salah-Eddine

La situation hygiénique est qualifiée de déplorable à l’abattoir communal de la cité Seybouse (ex-Joannonville), comme constaté sur place hier, samedi 3 janvier. Les raisons de cette situation sont multiples. En effet, l’infrastructure en question est confrontée aujourd’hui à deux situations extrêmes. Il s’agit du manque d’alimentation en eau potable et l’absence d’enlèvement des ordures, et ce, depuis trois mois déjà, selon les informations recueillies auprès des travailleurs. Les plaignants, qui ne savent pas à quel saint se vouer, encore moins à quelle porte frapper, ont beaucoup à dire des difficultés auxquelles ils font face quotidiennement, notamment sur le volet hygiène. Ils expriment leurs préoccupations concernant ces énormes incommodités qui menacent même leur unique source de vie, à l’approche du mois sacré de Ramadhan. En premier lieu, l’Algérienne Des Eaux (ADE) a décidé de couper l’alimentation en eau potable en raison du non-paiement par l’Assemblée Populaire Communale (APC) d’Annaba de la facture des quantités consommées par l’abattoir communal. Cette situation a contraint les travailleurs à opter pour l’approvisionnement par le biais de camions citernes, engendrant ainsi des coûts quotidiens considérables, estimés entre 6.000 et 7.000 dinars chaque jour, afin de maintenir les ateliers d’abattage propres. Le second problème, tout aussi crucial, concerne l’absence d’enlèvement des ordures (restes et abats de bovins) qui jonchent les lieux depuis deux mois déjà. Dès que l’on pénètre dans l’enceinte de cette infrastructure sensible, on est rapidement frappé par une odeur nauséabonde qui agresse les narines sur plusieurs mètres à la ronde. Les travailleurs et les responsables semblent être stressés à plus d’un titre en raison de ces conditions de travail qui, selon eux, risquent de se répercuter négativement sur les qualités organoleptiques et sanitaires de la viande. Face à une situation qui s’aggrave au fil des jours, les employés, dont des bouchers professionnels exerçant à l’abattoir communal, d’une capacité d’abattage de plus de cent bovins par jour, lancent un appel à l’aide en direction du wali, qu’ils considèrent comme l’unique responsable capable de trouver une solution salvatrice, surtout en sachant que l’APC est toujours en crise. Il est à noter que l’abattoir communal Seybouse, qui génère plus de cent emplois directs et 300 indirects, a été ciblé au cours des dernières années par une importante opération de rénovation et de modernisation de ses équipements, évaluée à près de deux milliards de centimes, opérée par le concessionnaire.

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