La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT) réclame des assises nationales de tous les secteurs d’activité, à l’effet de dégager une visibilité globale qui, selon elle, fait cruellement défaut actuellement. Louisa Hanoune qui était, hier lundi, l’invitée du forum du quotidien El Moudjahid, dit relever un manque flagrant, voire l’absence, d’une « visibilité globale » dans nombre de secteurs d’activité. Ne restant pas au stade de constat, la patronne du PT plaide pour des assises nationales, lors desquelles « ce ne seront pas les administratifs » qui auront le beau rôle, mais plutôt, selon elle, les « vrais acteurs » desdits secteurs, soient les techniciens, les syndicats, les professeurs, les enseignants, entre autres. Des conclaves qui auront à mettre tout à plat et dégageront des « visions ». Aussi, prenant acte de « l’entame d’un processus de retour à la normale », quoique « régulièrement contrarié », Hanoune a tenu à inviter tout le monde, partis, syndicats, mais également l’élite, à s’impliquer pour rendre « irréversible » le processus. Par processus, Hanoune fait allusion aux mesures sociales, quoique « insuffisantes », contenues dans la Loi de Finances 2024, mais surtout à celles « politiques », relevant de l’acquittement, tout récemment, d’une vingtaine d’activistes. Une condition, parmi bien d’autres, à même de permettre le déroulement dans les meilleures conditions possibles de l’élection présidentielle, prévue en décembre prochain. À ce propos, Hanoune a affirmé « n’avoir pas de conditions de candidature », précisant que ce sont les instances du parti qui auront à évaluer la situation du pays, à la lumière de cette halte qui constitue, selon elle, une « véritable étape dans la refondation démocratique nationale ». Pour elle, cette élection est à même de constituer une occasion « d’aider le pays et les larges couches sociales à se renforcer davantage » et pouvoir rendre « irréversibles » les acquis démocratiques d’octobre 1988. Et d’inviter dans la foulée, toutes les parties concernées à « se mettre en mouvement, en s’impliquant dans ce processus politique et en aidant à réfléchir et à avancer ».
A. K.
Partager :