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Statuts particuliers des enseignants de l’éducation : Trois syndicats s’en remettent à leurs bases  

La démarche ayant suivi le processus d’élaboration du statut particulier des enseignants de l’éducation nationale ne semble nullement agréer certains syndicats du secteur. Et pour cause, trois des partenaires sociaux, et pas de moindres, ont dénoncé la démarche adoptée par le ministère de l’Éducation pour l’élaboration de ce document important. C’est ainsi que le Conseil National Autonome du Personnel Enseignant du Secteur Tertiaire de l’Éducation (CNAPESTE), le Syndicat National Autonome des Professeurs de l’Enseignement Secondaire et Technique (SNAPEST) et le Conseil des Lycées d’Algérie (CLA) s’en remettent à leurs bases, qu’ils appellent à des assemblées générales, pour après-demain lundi. Dans un communiqué commun, le CNAPESTE, le SNAPEST et le CLA invitent leurs adhérents à des assemblées générales au niveau de tous les établissements scolaires du pays, avant de tenir les conseils de wilayas du 12 au 17 février, ajoutant que la date de la tenue des conseils nationaux des trois syndicats sera définie ultérieurement. Pour rappel, ces trois syndicats dénoncent la « méthode opaque » du ministre de l’Éducation qui, selon eux, « aggrave les craintes des syndicats et des enseignants ». D’où leur appel à une intervention urgente du président de la République, pour corriger cette distorsion dans la préparation d’un texte important pour une grande partie des travailleurs du secteur de l’éducation nationale. « La méthode adoptée par le ministère de l’Éducation nationale dans l’élaboration du projet de statut particulier des enseignants du secteur et son refus de remettre, comme convenu lors de la réunion du 25 octobre 2021, une copie en version papier aux syndicats, sont problématiques », indiquent les trois syndicats. Ceci non sans rappeler les instructions du chef de l’État, lors du Conseil des ministres du 24 décembre dernier, sur la nécessité d’enrichir les statuts particuliers avant leur adoption. Des instructions laissées sans suite, puisque le ministre « n’a pas respecté également l’engagement pris devant tous les syndicats du secteur et les orientations du chef de l’État. Au lieu de faire participer les syndicats dans l’enrichissement du texte, il a opté pour la confidentialité. Cette attitude ne fait qu’aggraver nos craintes quant à un éventuel recul sur les acquis sociaux des enseignants, notamment en ce qui concerne les tâches et la classification des grades », regrettent-ils. Dans la foulée, les trois syndicats ont demandé « une copie du document qui a été présenté en conseil des ministres sans qu’ils n’en soient informés » et « l’implication des syndicats dans tout le processus de révision du statut de l’enseignant ». Selon la même source, le futur texte ne doit pas remettre en cause les acquis matériels, moraux, économiques et sociaux de l’enseignant. Aussi, les syndicats signataires du communiqué réclament la « révision du régime indemnitaire, avec la participation de tous les partenaires sociaux ». « La révision du statut particulier de l’enseignant est l’une des principales revendications des syndicats. Elle nécessite un dialogue sérieux et approfondi, avec une réelle participation des partenaires sociaux, car les injustices qui peuvent en découler ne seront pas rattrapées par le régime indemnitaire. Ce dernier ne remplace pas le statut particulier, mais il le complète », notent le CNAPESTE, le SNAPEST et le CLA.

A. K.

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