Dans sa dernière livraison du mois de février, la revue El Djeich rappelle certaines vérités, comme pour remettre les choses en place, dans un contexte politique et géostratégique erratique, qui nécessite, du coup, le rappel dans certains repères, vus sous l’angle de l’armée algérienne. Pour commencer, la souveraineté nationale « qui est et demeure à jamais un pilier de l’État et une ligne rouge qu’il n’est pas permis de franchir pour quelque motif que ce soit et par quelque partie que ce soit ». Voilà qui est dit. L’armée en profite également pour revenir sur la symbolique de certaines dates historiques, présentées comme autant de haltes dans le processus d’édification de l’État, à commencer par la journée du 18 février, Journée du Moudjahid, qui « sera commémorée avec éclat », pour rendre hommage aux artisans de l’indépendance du pays. La revue évoque aussi les forces maritimes, qui « à l’instar de toutes les autres composantes de l’armée ont réalisé des progrès considérables sur la voie de la modernisation, à la faveur de l’attention et de l’intérêt qui lui sont portés par la direction politique du pays et par le Haut Commandement de l’armée. » Une autre date du même mois de février, un certain 24, fait encore raisonner dans les têtes des Algériens la célèbre sentence du président Houari Boumediene : « Kararna ! » (Nous avons décidé !), annonçant la nationalisation des hydrocarbures. « C’est une décision souveraine, qui acte la réappropriation des richesses pétrolières de notre pays au service du projet de développement », souligne l’édito d’El Djeich, qui rappelle « la mise en œuvre d’une stratégie de modernisation du secteur. » Et à propos du pétrole et de ses infrastructures, notamment dans le sud du pays, la revue d’El Djeich, affirme que « l’ANP poursuit, avec l’ensemble de ses forces et à travers ses unités déployées sur le terrain, son rôle vital dans la sécurisation des infrastructures énergétiques. » Et de clamer, en filigrane, qu’elle (l’armée) « est prête à faire échec à toute tentative visant à porter atteinte à la sécurité de notre pays, notre souveraineté et l’intangibilité de nos terres. » L’organe de communication de l’Armée conclut son édito en rappelant que l’institution militaire « tire sa force de son lien sentimental profond avec le peuple algérien », relevant en outre que « l’ANP, à l’inverse des autres armées dans le monde, n’est pas née par la force d’un décret, mais sortie de la matrice même de la révolution, qui reste un exemple pour tous les pays épris de liberté »
H. Khellifi
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