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Forum des pays exportateurs de gaz : Tout pour le succès du sommet d’Alger

L’Algérie accueillera du 29 février au 2 mars le 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz. Les douze membres permanents de cette organisation intergouvernementale, à savoir l’Algérie, la Bolivie, l’Égypte, la Guinée Équatoriale, l’Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, la Trinité-et-Tobago, les Émirats arabes unis et le Venezuela, en plus des membres observateurs, qui sont l’Angola, Azerbaïdjan, Irak, la Malaisie, la Mauritanie, le Mozambique et le Pérou, représentent 70 % des réserves mondiales de gaz prouvées, plus de 40 % de la production commercialisée, 47 % des exportations par gazoducs et plus de la moitié des exportations de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) au niveau mondial. Selon le dernier rapport mensuel de ce Forum, établi en janvier, l’Algérie s’est classée comme deuxième pays exportateur de gaz naturel par gazoducs vers l’Union européenne en 2023, derrière la Norvège, qui occupe la première place en la matière, avec une part de marché de 54 %, alors que la Russie s’est classée à la troisième place, avec une part de 17 %. Fondé en 2001 à Téhéran, le Forum a tenu de nombreuses réunions ministérielles annuelles. Ce n’est qu’en 2008 que ses membres ont décidé de s’organiser en cartel, selon le modèle de l’OPEP. La première édition du Forum a eu lieu à Doha, en novembre 2011. La deuxième édition s’est tenue au mois de juillet 2013 à Moscou. La troisième édition à Téhéran en novembre 2015. La quatrième à Santa Cruz en novembre 2017. La cinquième à Malabo en novembre 2019. La sixième en février 2022 à Doha. À propos de la 7e édition, Nordine Aït Laoussine, ancien vice-président de Sonatrach et ex-ministre de l’Énergie et des Mines a confié à l’agence de presse officielle, APS, que « ce sommet est devenu indispensable, compte tenu du contexte géopolitique actuel, des menaces qui pèsent sur l’approvisionnement énergétique mondial à long terme, suite à la réduction des exportations russes, et de l’importance grandissante du gaz naturel dans la couverture des besoins à l’échelle de la planète ». Tout en mettant en exergue le poids considérable du Forum dans l’industrie gazière mondiale, puisque ce groupe contrôle 70 % des réserves prouvées récupérables de gaz et contribue pour plus de 50 % des échanges internationaux de cette ressource, il n’a pas manqué de plaider pour un « rapprochement stratégique » entre l’alliance de l’OPEP et les pays du Forum. À Alger, les pays membres du Forum vont axer leur volonté sur le renforcement de leur action pour consolider le cartel suivant le modèle de l’OPEP. Pour l’ancien ministre, « l’enjeu de cette réunion pour l’Algérie est clair : assurer le succès du sommet, ce qui profitera à l’Algérie, un acteur très impliqué dans le développement du gaz naturel et dans son commerce à l’international ». « Disposant d’une expérience prouvée dans le développement de l’industrie du gaz naturel liquéfié, dans la réalisation de gazoducs en mer profonde et dans la conception d’un contrat équilibré de vente à long terme, dont l’ossature est toujours en vigueur aujourd’hui », l’Algérie possède des atouts lui permettant de jouer un rôle central. Le pays, qui a réussi à mettre en place une industrie gazière performante, en plus d’être considéré comme un fournisseur fiable et sûr, dispose aujourd’hui de deux gazoducs intercontinentaux en service, le reliant à l’Italie et à l’Espagne. Les pays membres du Forum marqueront leur détermination à renforcer la sécurité énergétique mondiale lors de ce 7e sommet, tout en plaidant pour une « juste valeur » du gaz naturel. Les pays exportateurs vont en outre poser le problème du transfert de technologies, pour pouvoir parvenir à une production et une utilisation plus efficaces du gaz naturel.

Mohamed M.

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