Suite aux doléances et préoccupations exprimées par les habitants des communes d’Oum El Bouaghi, Ain Kercha et Ksar Sbahi concernant la protection de ces agglomérations contre les risques d’inondations, le ministère de l’Intérieur, après concertation avec les services compétents, a réagi par le biais d’un communiqué publié récemment par la wilaya.
En ce qui concerne le chef-lieu, le communiqué annonce l’inscription d’un projet intitulé : « Protection de la ville d’Oum El Bouaghi contre les risques d’inondations ». Mobilisant un montant près de 1,94 milliard de dinars, cette opération qui s’inscrit dans le programme sectoriel de développement de l’année 2014, affiche un taux d’avancement de 95 %. Un autre projet, baptisé : « Étude de protection du groupement urbain Sidi Rghiss contre les risques d’inondations », est également mentionné dans le document. Doté d’une enveloppe financière 250 millions, il est inscrit dans le cadre des Plans Communaux de Développement (PCD) de l’année 2021. Son étude a déjà été réceptionnée. Par ailleurs, des fiches techniques ont été élaborées pour plusieurs autres opérations visant à remédier aux dommages causés par les perturbations climatiques de 2023. Le programme comprend la réparation du collecteur principal des eaux pluviales du chef-lieu de wilaya pour un montant de 100 millions de dinars, ainsi que l’entretien et la maintenance de celui d’Oued Meroui pour un montant de quatre milliards. De plus, un projet de protection contre les inondations de la cité Tagouft est en cours, avec une allocation de 15 millions de dinars, tandis qu’un autre devrait protéger le groupement urbain de Sidi Rghiss des risques d’inondations, pour un montant de 170 millions de dinars. Pour ce qui est de l’agglomération d’Ain Kercha, située au sud-ouest d’Oum El Bouaghi, le ministère de l’Intérieur annonce la mobilisation d’une enveloppe de quatre millions de dinars du budget primitif pour la réalisation d’une opération intitulée : « Étude et suivi de la viabilisation d’Oued Habiba Boughazi à Ain Kercha ». Par ailleurs, une fiche technique a été préparée pour le projet de protection du centre-ville de Henchir Toumghani, pour un montant de 760 millions de dinars. La même source met en lumière la cause des inondations, indiquant que ces dernières résultent du labour d’une partie de l’oued du sud de la ville (mecha Ras Agorn) par un agriculteur. Cela étant dit, malgré les sommes colossales mobilisées depuis une décennie pour résoudre ce problème, des dégâts continuent à être enregistrés après chaque orage, notamment au chef-lieu de wilaya qui se transforme en véritables mares, rendant la circulation piétonne et automobile difficile. Cette situation perdure depuis la suppression des oueds qui traversaient autrefois la ville.
K. Messaad
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