Comme il fallait bien s’y attendre, le projet de résolution présenté par l’Algérie en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Ghaza et l’empêchement du déplacement forcé de la population de l’enclave palestinienne a été invalidé par le véto des États-Unis. Mais l’Algérie a de quoi être fière de son initiative, puisque le projet a tout de même recueilli treize voix favorables et une abstention (Royaume-Uni). Les Américains, qui arment et soutiennent diplomatiquement Israël, ont hélas opposé leur sinistre véto pour la troisième fois, rendant caduque la proposition algérienne pourtant validée par treize membres sur quinze du Conseil de sécurité. Bien qu’elle ait réussi son coup tordu contre la paix à Ghaza, en renouvelant cyniquement le permis de massacrer des femmes et des enfants à l’armée d’occupation de l’entité sioniste, la défaite américaine, politique et morale, est intégrale. Aux yeux du monde, les États-Unis se comportent comme un « État voyou », qui encourage et finance le terrorisme d’État que pratique son allié israélien contre la population civile à Ghaza. Signe de cette sensation d’embarras et d’indignité de devoir continuellement s’opposer à des initiatives visant l’arrêt de l’offensive militaire contre les Palestiniens, les Américains ont tenté de faire passer une résolution « alternative » à un « cessez-le-feu temporaire à Ghaza dès que ce sera réalisable ». Autrement dit, les sbires de Netanyahou vont arrêter le massacre une fois qu’il ne restera plus aucun Palestinien à Ghaza ! Plus cynique, tu crèves ! Par leur véto, les Américains assument de facto l’entreprise génocidaire à laquelle se livre l’armée raciste d’Israël, qui a massacré plus de 30.000 personne et blessé 60.000 autres, dont la majorité est composée des femmes et des enfants. En torpillant une troisième tentative de faire cesser le feu depuis le 7 octobre, les États-Unis d’Amérique endossent la responsabilité d’être complices de crimes contre l’humanité. « Un vote pour ce projet de résolution est un soutien au droit des Palestiniens à vivre. À l’inverse, voter contre signifie un soutien à la violence brutale et à la punition collective qui leur est infligée », avait soutenu l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, quelques instants avant le vote. Fallait-il pour autant s’étonner du comportement des Américains, sponsors majeurs de l’Holocauste que commettent depuis plus de trois mois leurs « frères » de sang à Ghaza ? Évidemment, non.
Par Imane B.
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