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Journée internationale de la langue maternelle : Bannir l’approche politico-idéologique 

L’université Larbi Ben M’Hidi a commémoré hier la « Journée internationale de la langue maternelle ». Consacrée par l’UNESCO, cette occasion coïncidant avec le 21 février de chaque année, a été rehaussée par la présence de Si El Hachemi Assad, Haut-Commissaire de l’Amazighité à Oum El Bouaghi. L’objectif primordial de l’initiative était de réunir les recteurs des universités abritant les départements de langue et de culture amazighe et de traduction, les chefs de département et les directeurs de laboratoire consacrant leurs travaux au domaine amazigh. La célébration de l’événement a été l’occasion propice de mettre en exergue la mise en œuvre des politiques et pratiques éducatives dans le contexte du multilinguisme, en tant que base, voire pivot, des objectifs de développement durable. Tout en remerciant l’université pour sa participation à cet événement spécifique, organisé par le Haut-Commissariat de l’Amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad a déclaré lors de son allocution : « Nous avons voulu que l’événement soit sous forme de conférence nationale, et ce pour l’objectif primordial qu’est la mise en exergue des efforts et acquis de l’État dans le secteur de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, pour la promotion de la langue amazighe dans le pays. » Rappelant l’objectif du HCA, Assad dira : « Nous œuvrons à la promotion de la langue amazighe, avec toutes ses variables utilisées à travers le territoire national, conformément aux textes de la constitution de 2020, que nous considérons un acquis privilégié dans l’instauration de la langue amazighe, comme facteur renforçant les principes fondamentaux de la nation. De ce fait, il faut éviter de placer la question de la langue maternelle dans un contexte politico-idéologique, qui a souvent déclenché la zizanie, et animé les luttes linguistiques imaginaires dans des espaces clos, et à travers les réseaux sociaux, loin de la réalité quotidienne de la société algérienne, de son ouverture. D’où la nécessité de corriger les concepts, et mettre plutôt en relief l’importance de la réconciliation linguistique entre tous les Algériens, en prônant un discours calme et tolérant, loin de la culture de l’exclusion et l’extrémisme et l’atteinte aux symboles de l’unité nationale. » Première du genre, la rencontre scientifique vise la création d’un espace de communication et coordination entre les divers acteurs et structures au niveau des établissements de l’enseignement supérieur. Dans ce sillage, le sous-directeur de l’enseignement et de la formation, représentant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a tenu à mettre en exergue l’objectif de l’événement : « L’occasion est propice pour l’évaluation globale de toutes les actions concernant la prise en charge de la langue amazighe au niveau du système de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, notamment la promotion des langues maternelles et toutes les autres langues. Car la langue demeure la base de toute connaissance, à l’heure de l’économie de la connaissance et les révolutions numériques. Dans ce sillage, je tiens à rappeler que nous disposons de 5 universités abritant le département de langue et culture amazighe et 2 écoles supérieures (ENS Bouzaréah, et École supérieure des sourds-muets, Beni Messous, NDLR) ». Parmi les questions abordées à l’occasion de cette rencontre, il y a lieu de signaler celle de la place du Tamazight dans l’échiquier institutionnel et privé, relevant de l’université algérienne. Les réalisations institutionnelles dans le domaine de l’éducation, de la didactique et de la recherche, ainsi que les perspectives et issues de la langue amazighe dans les institutions.

K. Messaad

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