Grâce à la mise en œuvre de la stratégie nationale de santé, englobant les domaines du médicament, de la maintenance, de l’accueil et de l’hygiène, des urgences, de la gestion des établissements, et enfin de la stratégie nationale de numérisation, les responsables du secteur à Annaba ont réussi à redresser un secteur affaibli par des structures défaillantes, en levant les contraintes de gestion et d’organisation. En effet, les efforts consentis par le gouvernement, que ce soit en termes de moyens mobilisés ou de politique adoptée pour un développement harmonieux du secteur, grâce à une série de réformes engagées ces dernières années, ne seront certainement pas vains. « Les investissements publics injectés visant le développement et la modernisation du secteur de la santé, au-delà du fait qu’ils traduisent une présence marquée de l’État, l’ont incontestablement mis sur les rails. Cette amélioration est aujourd’hui visible », a déclaré le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, lors de la quatrième session ordinaire de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW), tenue jeudi 22 février au siège de la wilaya et consacrée au secteur de la santé. La rencontre a été opportune pour le wali, qui a rassuré les responsables quant à leur accompagnement dans cette entreprise loin d’être une sinécure, tout en les instruisant fermement de consentir l’effort nécessaire pour améliorer la prise en charge, notamment en rapprochant les établissements de santé de proximité du citoyen. Il s’agit ainsi de les équiper d’appareils modernes au service de l’intérêt général et d’accorder la priorité à l’élément humain dans le système de santé. Pour sa part, le Directeur de la Santé et de la Population (DSP) d’Annaba, Abdenacer Daâmache, intervenant à l’occasion, a révélé que le taux de numérisation du secteur de la santé a dépassé 80 %. Et d’ajouter que les responsables travaillent sans relâche pour généraliser les opérations de numérisation des structures sanitaires de proximité. Le DSP a estimé : « L’opération a permis dans une première phase de passer à la gestion électronique du dossier du malade et des activités administratives de la structure sanitaire. A suivi la maîtrise de l’exploitation et du traitement des données pour améliorer les performances et la prise en charge du malade ». Mieux encore, le même responsable a tenu à préciser qu’actuellement, les établissements hospitaliers et les centres de santé spécialisés, tel que le Centre Anti-Cancer (CAC), ont réussi à relever le défi de la transition numérique et « fonctionnent avec un système de gestion électronique des activités sanitaires à 100 % ».
La quantité y est, mais…
Bien que le secteur stratégique de la santé ait vu l’injection de sommes importantes pour sa réhabilitation, ainsi que l’adoption de mesures visant à le mettre au diapason, certains intervenants ont soulevé la problématique des arrêts répétés des équipements médicaux et leur nécessaire réparation. Les appareils de scanner et d’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) ont été cités à cet égard. « La correction de ces équipements est primordiale pour assurer un service sanitaire à la hauteur des efforts déployés par les pouvoirs publics pour améliorer la prise en charge des malades », indiquent les intervenants. Durant cette session, la situation générale du secteur à Annaba a été largement abordée. La wilaya compte une série d’infrastructures lourdes (hôpitaux), organisées en sept établissements de plus de 1.230 lits, implantées principalement au chef-lieu de la commune d’Annaba et assurant plusieurs spécialités, dont le plus important demeure celui d’Ibn Rochd. Le secteur s’est renforcé au cours de ces dernières années avec onze nouvelles structures sanitaires, dont des polycliniques, un hôpital régional d’urgences médicochirurgicales et un centre régional de transfusion sanguine. Il compte également trois Etablissements Hospitaliers Spécialisés (EHS) en psychiatrie à Annaba-ville, celui de la rééducation fonctionnelle de Seraïdi et celui mère et enfant d’El Bouni, avec un total de 510 lits. À cela s’ajoutent trois Etablissements Publics Hospitaliers (EPH), offrant un total de plusieurs centaines de lits, en plus de 18 polycliniques et 71 salles de soins situées dans les daïras d’Annaba, d’El-Hadjar et de Berrahal. Le secteur de la santé d’Annaba a été renforcé, entre autres, par la création de treize cliniques privées, dont une dizaine médico-chirurgicales. Le reste est versé dans les spécialités d’otorhinolaryngologie (ORL), urologie, ophtalmologie, et en chirurgie dentaire. Le secteur s’est étoffé aussi par la mise en service de plus de 600 cabinets de différentes spécialités, une vingtaine de laboratoires, plus de cent opticiens et une vingtaine de grossistes en produits pharmaceutiques. À noter que la wilaya d’Annaba dispose également d’un Institut National de Formation Supérieur des Sages-Femmes (INFSSF) d’une capacité de près de 400 places pédagogiques, dont la moitié en internat.
B. S.-E.
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