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Pluies, trafic routier et agriculture à El Tarf : Le malheur des uns fait le bonheur des autres

Les précipitations de ces dernières 72 heures, caractérisées tantôt par des averses, tantôt par des pluies fines et abondantes, ont, comme à l’accoutumée, entraîné leur lot de désagréments. Ces pluies, bénéfiques à plus d’un titre pour l’agriculture et les réserves en eau de surface dans les barrages et les retenues collinaires, le sont aussi pour les réserves hydriques souterraines, à l’image de la nappe phréatique de Bouglez.

Même les marais de la Mekhada, qui s’étendent sur une longueur de plus de douze kilomètres, de la localité de Sidi Kassi jusqu’au lac des Oiseaux, et d’une largeur de plus de cinq kilomètres, vers lesquels émigrent des dizaines d’espèces d’oiseaux migrateurs, ont vu leur volume d’eau augmenter de manière conséquente. Cependant, ces précipitations ont rendu la circulation routière impossible dès la fin de la journée d’avant-hier, jeudi 29 février. En ce sens, la route nationale 84 a vu les eaux de l’Oued Seybouse sortir de leur lit et inonder cette voie sur plus de deux kilomètres, du tronçon situé en contrebas du pont Oued Seybouse à Drean jusqu’à Bija, dans la commune de Besbes. Ces eaux en furie ont également inondé des dizaines d’hectares de terres agricoles, notamment les vergers. Selon le Directeur par intérim des Travaux Publics (DTP) de la wilaya d’El Tarf, cette montée des eaux est principalement due aux lâchers effectués à partir du barrage de Bouhamdane. C’est pourquoi des plaques ont été mises en place pour dévier la circulation routière et des équipes de la DTP ont été déployées dès la montée des eaux, de part et d’autre du tronçon inondé. Hormis cette partie de la route nationale 84, il n’y a pas eu d’autres inondations dans les endroits considérés comme des points noirs, à l’image de la route nationale 44, à hauteur de Sidi Kassi, et du chemin de wilaya 105 dans la commune de Asfour. Par ailleurs, les taxis desservant Dréan et Besbes ont doublé leurs tarifs, passant de 50 à 100 dinars, en raison du long détour opéré par Chebaita Mokhtar, en passant par le pont de Berbegue pour rallier la ville de Besbes.

Iheb

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