Le ministre du Travail, Faiçal Bentaleb a déclaré, hier, au micro de la radio nationale que pas moins de 320.000 bénéficiaires du dispositif de l’allocation chômage ont pu être placés sur le marché du travail grâce à un suivi rigoureux des dossiers par l’ANEM ainsi que ses relations avec les entreprises publiques en vue de créer une dynamique d’embauches en faveur des chômeurs inscrits à l’ANEM. Détaillant davantage les chiffres, le ministre, explique que parmi ces bénéficiaires, 30.000 ont pu être placés dans des emplois stables, tandis que 117.000 ont été orientés en fonction des besoins exprimés par les entreprises employeuses. Il y a en tout 2 millions de chômeurs inscrits à l’ANEM. Il faut rappeler qu’en cas de refus d’un emploi proposé par l’ANEM, au motif qu’il ne cadre pas avec son profil ou ne correspond pas à ses convenances personnelles, le chômeur perd automatiquement le bénéfice de l’allocation chômage qui sera suspendue dès confirmation du refus (par l’entreprise employeuse) de rejoindre le poste. Il ya deux semaines, les différentes agences de l’ANEM avaient lancé une vaste opération de mise à jour des dossiers, avec obligation de présence du concerné, sous peine de perte de droit à l’allocation chômage. A travers cette opération, il s’agit de faire le tri entre les bénéficiaires qui sont réellement en situation de besoin et ceux qui cherchent à profiter du système, alors qu’ils ont des revenus par ailleurs. Le ministre évoquera également au Forum de la radio la situation financière de la CNAS en faisant un constat positif sur le nombre de cotisants qui est , de son aveu , « en constante augmentation » Il citera en particulier le cas des patrons d’entreprises qui a connu une augmentation 14,1% entre 2021 et 2023, soit 53.847 nouveaux affiliés au cours de cette période « Ce chiffre montre la reconstitution de sa base économique que l’Algérie est entrain de réaliser avec comme principe de base la transparence et de l’esprit de responsabilité qui s’exprime vers la CNAS de la part de ses nouveaux cotisants et au-delà, il s’agit surtout de recréer le lien de confiance entre les patrons et les institutions de l’Etat » se félicite Fayçal Bentaleb. Si l’augmentation du nombre de patrons qui cotisent à la CNAS est à saluer, restent qu’un grand nombre continuent de passer sous les radars en se soustrayant à l’obligation de payer les charges patronales en ne déclarant pas du tout une partie de leur salariés ou les sous-déclarent sur la base d’un salaire fictif qui ne correspond pas à celui versé chaque fin de mois. Pour rappel, la CNAS reste le principal apport financier de la Caisse nationale des retraites (CNR), qui de l’avis du ministre affiche un déficit moindre grâce justement à un rebond du nombre de cotisant, améliorant substantiellement le gap entre les actifs et les retraités qui serait de 5 cotisants pour 5 retraités.
H.Khellifi
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