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Objet d’une propagande à Guelma et Souk-Ahras  :La viande d’importation sera-t-elle boudée ?

Après avoir été frénétiquement convoitée durant les premières livraisons où l’on se faisait servir à volonté, ce produit carné venu de quelque pays de l’Amérique du Sud, la viande d’importation, se trouve curieusement boudée en ce début du mois sacré à Guelma et Souk-Ahras. La cause de ce soudain retrait demeure sibylline ; mais à se fier à certaines indiscrétions, le Ramadhan venu, les consommateurs préfèrent la viande en provenance du sud du pays, malgré son prix qui n’est pas à la portée des petites, voire des moyennes bourses. Cela semble lié à la propagande de sa prétendue mauvaise qualité menée par les tenants de la filière. « J’en ai acheté quelques kilos en prévision du Ramadhan, mais cela nous a laissé un goût peu convaincant », nous a confié un père de famille rencontré dans un marché al-Rahma. La seule clientèle de ce produit importé semble se recruter parmi la classe des démunis qui, malheureusement, n’ont pas d’autre choix étant donné les tarifs élevés du produit local. En effet, la viande de mouton est cédée à pas moins de 2.600 dinars le kilo. Cette situation soulève des questions sur la production de viande chez nous, qui reste largement en-deçà de la demande. Lors de l’Aïd al-Adha, le prix de la bête à toison ne cesse de grimper chaque année. Les éleveurs invoquent la cherté des aliments pour le bétail comme prétexte. Toutefois, il est pour le moins inconcevable qu’un pays comme le nôtre, à vocation agropastorale, soit contraint d’importer de la viande alors qu’il est capable d’en exporter, pour peu que cette filière soit efficacement prise en charge.

Hamid Fraga

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