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La série télé « Al Barani » jugée incompatible avec le Ramadhan : Echorouk TV rappelée à l’ordre

Le ministère de la Communication a convoqué, jeudi dernier, le directeur général d’Echorouk TV. Celui-ci a été prié de fournir des éclaircissements à propos de certaines séquences de la série télévisée « Al Barani » diffusée en soirée par cette chaîne pendant le mois sacré de ramadhan. Cette convocation fait suite à des observations enregistrées par la commission de veille chargée du suivi des programmes dédiés au mois de ramadhan. Elles concernent certains plans de la série en question, qui ont été jugés non conformes à l’éthique et aux principes religieux et spirituels édictés par un mois, qui doit imposer un respect absolu, du fait de sa valeur essentiellement divine. Il est reproché à la chaîne TV d’avoir diffusé des scènes incompatibles avec les préceptes enseignés par la morale islamique et les valeurs ancestrales de la société algérienne. Le 3 mars, l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel avait invité dans un communiqué l’ensemble des chaînes de télévision à prendre en considération les spécificités du mois du jeûne musulman en respectant les sensibilités de la majorité écrasante des Algériens, particulièrement et à se conformer strictement aux règles juridiques et éthiques d’une manière générale. Les responsables des chaînes TV privées ont été appelés à « ne pas se laisser entrainer par des visées purement lucratives ou verser dans le sensationnel au détriment de la profession ». En dépit de ce rappel à l’ordre rendu public quelques jours seulement avant le ramadhan, des dépassements ont été enregistrés. Certaines séquences de la série « Al Barani » sont allées plus loin que les suggestions en investissant le milieu du banditisme et de la débauche. Il est reproché à « Al Barani » d’avoir enfreint toutes les règles de la morale en consacrant une grande partie de sa thématique au milieu des narcotrafiquants et à la vie de dépravation menée par cette couche sociale, qui s’est détachée de la société algérienne pour s’adonner à tous les interdits dans un contexte où la violence est quasi-permanente. « Al Barani » est une copie très mal inspirée des séries américaines. L’ambiance qui y règne est d’un très mauvais goût ! La diffusion d’une telle série lors du mois de ramadhan constitue une médiatisation franche d’une corruption morale dans un mois qui ne s’y prête pas à ce genre de fictions. L’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel avait pourtant souligné « la nécessité de respecter scrupuleusement le référent religieux national dans les programmes religieux dispensés », appelant les chaînes audiovisuelles à « veiller à proposer des grilles de programmes qui tiennent compte de toutes les catégories de téléspectateurs et mettent en valeur la diversité de la culture algérienne, pour faire de ce mois sacré une opportunité propice pour promouvoir le patrimoine national ». « Al Barani » est passé à côté de tout cela, et c’est le moins que l’on puisse dire. En ce qui concerne la diffusion télévisuelle, l’ANIRA a appelé également les chaines de télévision « à respecter les dispositions légales et règlementaires relatives à la publicité audiovisuelle, après avoir relevé des « coupures publicitaires prolongées » chez de nombreuses chaînes TV. L’ANIRA « a enregistré lors de son suivi des programmes des médias audiovisuels durant les trois premiers jours du mois de ramadhan, des coupures publicitaires prolongées auxquelles se livrent certaines chaines, ce qui porte préjudice à l’intérêt du téléspectateur, et constitue un dépassement du temps consacré à la diffusion des spots publicitaires », a constaté cet organisme. L’ANIRA recommande aux chaînes TV de respecter « les dispositions légales et règlementaires relatives à la publicité audiovisuelle, notamment l’article 69 et l’article 74 du décret exécutif 16-222 du 11 août 2016, portant cahier des charges générales, fixant les règles imposables à tout service de diffusion télévisuelle ou de diffusion sonore, en attendant l’adoption de la loi relative à la publicité ».

Mohamed M

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