Après plus de 17 années de suspens et de rebondissements, le dossier du complexe sportif de 50.000 places couvertes de Sétif refait surface, au grand bonheur des sportifs de la wilaya en général et des supporters de l’Entente, la locomotive du sport du côté des hautes plaines sétifiennes, en particulier.
Selon une source digne de foi, une décision de levée du gel du volet études a été notifiée aux services de la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la wilaya. Une enveloppe financière de 1,25 milliards de dinars est désormais inscrite à l’actif de l’opération, faisant encore et toujours couler beaucoup d’encre. Notre source n’a pas été, en revanche, prolifique en informations se rapportant à la date de lancement des études. L’identité du bureau d’études n’a pas été non plus divulguée. Notre contact n’a pas voulu se prononcer sur le travail (études et maquettes) présenté par l’entreprise Cosider et la société espagnole Sacyr-Construccion qui a réalisé le stade de Benfica Lisbonne (Portugal). Il convient de souligner que la facture des services réalisés par Cosider et Sacyr-Construccion a été payée rubis sur l’ongle par le trésor public. Rappelons que les entreprises précitées ont été désignées lors du conseil de gouvernement du mercredi 16 juillet 2015. Initié en juin 2007, le nouveau complexe sportif de la capitale des hauts-plateaux devait être réalisé dans un délai de 36 mois. Selon l’exposé fait par l’ancien DJS, le défunt Tarek Krache, au siège de la wilaya, une première autorisation de programme de 16 milliards de dinars avait été allouée au projet attribué de gré à gré simple. Celle-ci devait en outre bénéficier d’une deuxième tranche de 13 milliards de dinars. Sur les quatre soumissionnaires (Chinois, Portugais, Coréen et Espagnol), les entreprises sélectionnées seront chargées de l’étude et de la réalisation. Le maître d’ouvrage, à savoir la wilaya de Sétif, avait à l’époque opté pour une telle démarche pour réduire le délai de réalisation et avoir le minimum d’interlocuteurs. S’étendant sur une superficie de 80 hectares, le futur complexe sera implanté à Ain Romane (périphérie est de Sétif). Il comportera un stade de 50.000 places (27.000 pour les tribunes basses et 23.000 pour les tribunes hautes), un stade d’athlétisme avec gradins de 3.000 places, trois terrains répliques dont un avec gradins de 1.000 places, une structure d’hébergement (hôtel) de 200 lits, un restaurant de 400 couverts, un auditorium de 400 places, un espace média, un parking de plus de 6.000 places et d’autres équipements. Une belle œuvre architecturale (voir photo), le nouveau stade peut (selon la maquette de 2015) être adapté pour accueillir des événements culturels tels que les concerts sur un espace d’une capacité de 15.000 places. Des tribunes amovibles inférieures placées sur la piste d’athlétisme permettront l’accès direct au terrain. Dans l’obscurité, le stade brillera tel un anneau posé sur un stylobate, grâce à la périphérie du toit incrusté d’écrans lumineux. Devant créer de centaines de postes de travail et booster le secteur des matériaux de construction, l’autre spécialité de nombre d’opérateurs économiques de la wilaya, le complexe sportif englobe en principe une piscine olympique et un centre épique devant parer une aile du site. Cela dit, la masse juvénile de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants où le secteur de la jeunesse et des sports est conforté à un grand déficit en infrastructures attend avec impatience le premier coup de pioche du complexe sportif de 50.000 places, véritable projet structurant. Notons à toutes fins utiles que le stade de 2.000 places de Bouandas, chef-lieu de daïra situé à 75 kilomètres au nord de Sétif, est relancé. Il en est de même pour les Complexes Sportifs de Proximité (CSP) des communes de Beni Chebana, Mouaouia et Draa-Kebila, dépourvues du strict minimum en matière d’espace de jeunes et de loisirs.
Kamel Beniaiche
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