Le ministre de l’Hydraulique a affirmé que « l’Algérie avance à pas fermes et constants vers la sécurité hydrique », à travers une stratégie et un programme de réalisation de diverses infrastructures hydrauliques. Intervenant, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, Taha Derbal a indiqué que le pays va se mettre à l’abri des conséquences engendrées par le phénomène des changements climatiques. Il a en outre souligné que les premières mesures d’urgence à prendre consistaient à réaliser des puits et forages dans plusieurs wilayas en sus d’un programme de réalisation de stations de dessalement d’eau de mer, tracé à moyen et court terme. Dans le but de renforcer sa sécurité hydrique, l’Algérie s’est fixé un objectif d’assurer à l’horizon 2030, 60 % du taux global d’alimentation en eau potable à partir des usines de dessalement. Actuellement, l’eau dessalée représente un taux de 18% par rapport aux besoins en eau potable. L’entrée en service des 5 stations plus 6 autres, dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025, le taux d’eau potable issu du dessalement atteindra 60% des besoins nationaux. Afin d’accompagner cette stratégie, l’Algérie a créé l’année dernière une agence nationale de dessalement de l’eau. Le décret portant création de cet organisme a été publié dans le journal officiel. Placée sous la tutelle du ministre de l’hydraulique, l’agence veillera à la mise en œuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l’eau. Elle aura pour mission, la réalisation, l’exploitation et le maintien des stations de dessalement de l’eau et des infrastructures. Elle sera chargée également de mener toutes les actions et les opérations se rapportant au dessalement de l’eau, de mettre l’eau produite au niveau des stations de dessalement de l’eau à la disposition des organismes chargés de la distribution de l’eau. Comme elle est appelée à élaborer la stratégie nationale en matière de dessalement de l’eau, à tenir à jour l’état des volumes de l’eau produite à veiller au respect de sa qualité, à veiller au respect des règles et normes techniques, de conception, de construction, d’aménagement et d’exploitation des infrastructures de dessalement de l’eau et des équipements y afférents. Par ailleurs, elle aura à s’impliquer dans la recherche scientifique et l’intégration industrielle de la filière du dessalement dans le cadre de la réalisation et de l’exploitation des stations de dessalement de l’eau. En ce qui concerne la deuxième étape du programme 2025-2030, le ministre a indiqué que « ces stations de dessalement d’eau de mer assureront l’approvisionnement en eau potable des habitants des wilayas du littoral et ceux des wilayas distantes de 150 km de ces infrastructures ». A l’occasion, le ministre a salué et mis en avant les compétences algériennes présentes à tous les niveaux de la concrétisation de ces projets relevant que la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer, autrefois confiés à des entreprises étrangères sont désormais assurés par une compétence algérienne. Il est à rappeler que la stratégie pour laquelle a opté l’Algérie vise également à assurer la sécurité alimentaire et faire face aux défis des changements climatiques et leur impact sur les ressources hydrauliques.
Mohamed M
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