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Le constat impuissant d’Antonio Guterres : Ghaza, un cauchemar sans fin

« Nous en avons assez, je vous assure. Lâchez une bombe sur nous et libérez-nous de cette vie (…) Aucun être humain ne pourrait supporter ce qui nous arrive ». Ce cri de douleur lâché par une Palestinienne dont les proches, une grand-mère âgée de 65 ans, et quatre de ses petits-enfants âgés entre 3 et 12 ans, ont été tués dans un bombardement israélien nocturne sur une maison à Rafah a été répercuté par les agences de presse. Il s’agit d’un condensé tragique des malheurs incommensurables qui se sont abattus sur un peuple abandonné à son sort. Un peuple menacé d’extermination par une entité sioniste cautionnée et soutenue par la majorité des puissances occidentales. Dans son rapport quotidien au 169ème jour d’une « guerre » dévastatrice imposée par Tel Aviv et appuyé militairement et diplomatiquement par Washington, le ministère de la Santé de Ghaza a fait état de 32 142 morts et 74 412 blessés, sans compter les milliers de victimes restées sous les décombres. « Les forces d’occupation israéliennes ont perpétré sept carnages contre des familles ghazaouies au cours des dernières 24 heures, qui ont fait au moins 72 morts et 114 blessés », a ajouté la même source. Tout le monde parle de l’urgence d’un cessez-le-feu, sans que cela ne se traduit en volonté. La guerre décidée par l’entité sioniste se poursuit plus meurtrière et impitoyable que jamais.  L’armée israélienne ne fait aucune distinction. Tous les Palestiniens sont des cibles potentielles. Hier, elle a bombardé avec des obus d’artillerie des dizaines de Palestiniens qui attendaient des camions d’aide au sud-est de la ville de Ghaza. Selon des sources médicales, le bombardement a tué sept Palestiniens et blessé des dizaines d’autres. Les blessés ont été transférés à l’hôpital Baptiste de l’est de Ghaza. Ce n’est pas la première fois qu’Israël cible des convois d’aide. Mardi dernier, 23 Palestiniens ont été tués et d’autres blessés dans un bombardement israélien visant les comités populaires supervisant la distribution de l’aide. En février dernier, des soldats israéliens ont ouvert le feu sur des centaines de Palestiniens alors qu’ils se rassemblaient en attendant de recevoir de l’aide humanitaire, faisant 118 morts et 760 blessés. En déplacement à Rafah, côté égyptien, le secrétaire général des Nations unies a qualifié hier de « scandale moral » la longue file de camions humanitaires bloqués du côté égyptien de la frontière avec la bande de Ghaza. « Ici, depuis ce point de passage, nous voyons le déchirement et la cruauté de la situation. Une longue file de camions d’aide bloqués d’un côté des portes, la longue ombre de la famine de l’autre », a déploré Antonio Guterres. Avant de visiter Rafah, Antonio Guterres s’est rendu à Al Arish, la ville égyptienne la plus proche de la frontière, où une grande partie de l’aide internationale destinée à Ghaza est acheminée et stockée. « 7.000 camions étaient en attente pour acheminer de l’aide dans la bande de Ghaza mais les procédures d’inspection exigées par Tel Aviv retardent l’acheminement. « Je me fais l’écho de la grande majorité du monde qui en a vu assez. Qui en a assez », a dit à la presse Antonio Guterres. « A Ghaza, les Palestiniens sont englués dans un cauchemar sans fin », a ajouté le SG de l’ONU, déplorant les « les destructions, les familles et les générations entières disparues ainsi que la faim et la famine qui planent au-dessus de la population ».

Mohamed. M/Ag

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