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Economie nationale : Le taux de croissance revu à la hausse

Le Fonds Monétaire International (FMI) a revu à la hausse le taux de croissance de l’Algérie pour l’année écoulée. Selon un rapport consolidé, rendu public avant-hier vendredi, le Produit Intérieur Brut (PIB) de l’Algérie a progressé de plus de 4,2 % l’an dernier. « Selon les estimations, l’économie algérienne a connu une croissance de 4,2 % en 2023, une performance robuste due à un rebond de la production d’hydrocarbures et à de bonnes performances dans les secteurs de l’industrie, de la construction et des services », note le document du FMI. Cette situation est justifiée par une position extérieure qui « est restée solide, avec un excédent du compte courant pour la deuxième année consécutive. » Toutefois, « les pressions inflationnistes ont persisté (principalement en raison des prix élevés des denrées alimentaires, NDLR) et la politique monétaire est restée accommodante. Selon les estimations, le déficit budgétaire s’est creusé, mais moins que prévu dans le budget révisé de 2023, en raison de taux d’exécution relativement lent », nuance le document de l’institution de Bretton Woods. Même optimisme pour l’année en cours. « La croissance réelle devrait rester forte en 2024, à 3,8 %, en partie soutenue par d’importantes dépenses budgétaires. L’inflation commencerait à décélérer, notamment grâce à la baisse des prix des denrées alimentaires fraîches, bien que le maintien d’un niveau relativement élevé soit préoccupant », prédit le document des experts. À moyen terme, le FMI prévoit que les perspectives économiques dépendent « des efforts de diversification de l’économie et de la capacité à attirer les investissements privés », et sont soumises à plusieurs risques. Ces derniers comprennent « une inflation persistante, la volatilité des prix internationaux des hydrocarbures, les risques fiscaux liés aux engagements conditionnels, les besoins financiers budgétaires importants et l’augmentation de la dette publique ». À cela s’ajoutent des événements climatiques extrêmes, qui pourraient affecter « l’économie et le budget, tandis qu’une transition énergétique désordonnée constitue un risque à plus long terme ». Mais cela peut être évité par « des réformes structurelles soutenues, audacieuses et profondes et des efforts résolus pour diversifier l’économie, l’amélioration du climat des affaires, l’attraction des investisseurs et l’exploitation de nouveaux marchés d’exportation », qui pourraient stimuler « davantage » la croissance et la création d’emplois, notent le Fonds. Dans leurs recommandations, les administrateurs du FMI soulignent qu’un « dosage judicieux des politiques, accompagné d’une mise en œuvre soutenue des réformes visant à diversifier l’économie et à réduire les risques liés au climat, sera nécessaire pour assurer la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance inclusive et durable ». À cet égard, ils encouragent les autorités à « rééquilibrer progressivement la politique budgétaire, afin de préserver les volants de sécurité et d’améliorer la viabilité des finances publiques et de la dette, tout en apportant un soutien ciblé aux plus vulnérables ».

Akli Ouali

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