Le Conseil des ministres, réuni hier à Alger, a été consacré, dans sa grande partie, au développement des zones rurales et des wilayas enclavées en plus de l’agriculture. Ainsi, comme ce fut le cas lors de réunions précédentes du Conseil des ministres, Abdelmadjid Tebboune a de nouveau insisté sur l’attention qui doit être accordée au développement de trois wilayas en particulier, à savoir Khenchela, Tissemsilt, Djelfa et Tindouf. Pour le chef de l’Etat, l’attention accordée à ces zones découle de la nécessité de « renforcer la cohésion nationale » et de réaliser un « équilibre régional » avec la réalisation de projets modernes de développement qui leur ont manqué depuis longtemps. Plus précisément, le chef de l’Etat a spécifié le renforcement des structures de santé des régions de Tindouf et l’adaptation de la ville de Djelfa aux nouvelles normes d’urbanisation. De même, le quota de logements ruraux va être porté, pour la wilaya de Tissemsilt, de 3000 à 15000 unités sans doute pour compenser les retards enregistrés dans ce domaine. Ces quatre wilayas avaient bénéficié, durant l’année dernière, de programmes spécifiques de développement. Des réunions du gouvernement se sont même tenues, en mode décentralisé, dans certaines de ces régions pour pousser les responsables locaux à redoubler d’efforts dans la réalisation des projets programmés. Cela a touché des domaines sensibles comme l’Habitat, la santé, l’éducation, l’Agriculture et même la Culture. A Tindouf, les autorités ont mis le paquet sur le transport ferroviaire pour exploiter convenablement la mine de fer de Gara Djebilet, entré en exploitation en 2022.L’autre sujet qui a été discuté en conseil des ministres a trait au raccordement des exploitations agricoles et des zones industrielles au réseau électrique. Le chef de l’Etat a estimé que ces endroits sont « la base » du développement de l’économie du pays. Toujours dans le domaine du développement rural, le chef de l’Etat a voulu en savoir plus sur le recensement entamé dans le domaine de l’Agriculture. C’est une manière, selon lui, de « connaître les capacités réelles » du pays dans le domaine de l’Agriculture. Il a d’ailleurs dénoncé, dans le passé, l’établissement de « fausses données » concernant l’agriculture. Il a donné l’exemple du cheptel estimé à plusieurs millions de têtes d’ovins et de bovins alors que le nombre réel est en dessous de ces chiffres. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé au limogeage de l’ancien ministre de l’Agriculture, Abdelhafid Henni. Sur un autre plan, le conseil des ministres a examiné, une nouvelle fois, le dossier de la numérisation des services de l’Etat pour créer des données communes. Un travail a été confié dans ce sens au Haut-Commissariat au numérique qui a signé un contrat de gré à gré avec la société chinoise Huawei pour la réalisation d’un data center contenant toutes les données officielles du pays. Fait inédit, le président de la République a profité de la tenue de ce Conseil des ministres pour féliciter publiquement le représentant permanent de l’Algérie au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, Amar Bendjama, pour le travail accompli à la tête de la délégation algérienne qui fait « un travail remarquable » depuis que l’Algérie est devenue membre non-permanent du Conseil de sécurité en janvier dernier.
Akli Ouali
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