En réponse à la préoccupation croissante des citoyens concernant le phénomène de l’immigration clandestine et l’arrivée massive de migrants en provenance d’Afrique sub-saharienne, les autorités de la wilaya de Batna ont pris des mesures « radicales ». Elles ont organisé avant-hier, dimanche 24 mars, une opération de démolition des tentes en plastique érigées par des immigrants dans la forêt d’Aïch Ali, en périphérie du chef-lieu de wilaya.
Ce sont les services de l’entreprise publique de gestion des Centres d’Enfouissement Technique (CET) qui ont orchestré cette opération, en étroite collaboration avec ceux de la Gendarmerie nationale, dans le but d’éliminer ces abris et de mettre un terme à ce qui ressemblait à un petit camp anarchique où des familles avaient trouvé refuge. Il convient de noter que des mesures sont entreprises en amont en vue de reconduire des dizaines de migrants clandestins vers l’extrême sud du pays. Des autobus équipés de toutes les commodités sont mobilisés pour faciliter leur retour dans leur pays d’origine. Ces migrants seront pris en charge aux frontières de chaque wilaya par les services de sécurité locaux, jusqu’à leur arrivée dans les villes frontalières du sud du pays, où ils seront remis aux postes douaniers de leur pays respectif. Selon les services concernés, la décision de démolir ces tentes en plastique et de reconduire ces migrants chez eux est motivée par des préoccupations sécuritaires, étant donné le grand afflux de personnes, y compris des familles entières, cherchant à trouver une vie décente, particulièrement à un moment où leurs pays d’origine, tels que le Niger et le Mali, traversent des périodes difficiles sur le plan socio-politique. En effet, de nombreuses personnes fuient une situation intenable dans l’espoir de réaliser leur rêve de résider dans une région où elles pourraient avoir une vie décente, généralement en Europe, et de s’y installer de manière permanente. À Batna-ville, ce sont principalement des gens originaires de l’Afrique subsaharienne qui se rassemblent dans des conditions de vie précaires. Les femmes, souvent accompagnées de leurs enfants, se livrent ainsi à la mendicité.
Nasreddine Bakha
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