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Face au stress hydrique : Le dessalement, une nécessité

La sécurité hydrique de l’Algérie en cette période marquée par de graves changements climatiques passe inévitablement par le dessalement de l’eau de mer. Les autorités semblent l’avoir compris et mettent les moyens pour réaliser leur objectif de produire, à terme, 3,6 millions de mètres cubes par jour d’eau dessalée. En effet, selon le directeur général de l’Entreprise nationale de l’énergie, dépendant de Sonatrach, Mohamed Bouteba, le plan d’urgence pour le dessalement de l’eau de mer prévoit la construction de 11 stations, dont cinq sont en cours de réalisation, avec une capacité de 300.000 mètres cubes par jour. Intervenant hier au Forum de la chaîne I de la radio nationale, le responsable affirme que six autres stations devraient être réalisées, pour atteindre un taux de couverture de 60 % des besoins nationaux en eau potable. Selon lui, « Sonatrach a sélectionné des entreprises algériennes pour fournir des équipements à 100 % locaux, y compris une start-up dans le domaine des équipements de dessalement de l’eau de mer, ainsi qu’un groupe d’ingénieurs et de techniciens pour maintenir et activer le programme des cinq stations de dessalement de l’eau de mer ». Dans la foulée, Bouteba a insisté sur l’importance de la formation et de l’investissement dans le dessalement de l’eau de mer, à travers l’inclusion de normes et de matériel scientifique dans le domaine des hautes technologies, l’enseignement et la formation sur le terrain, où ces normes seront mises en œuvre dans les universités algériennes, en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que dans les centres de formation, en coordination avec le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Pour rappel, l’Algérie connait ces dernières années un stress hydrique aigu, en raison de la forte baisse de la pluviométrie. Une situation qui dure depuis plus de cinq ans et qui a provoqué une forte baisse du niveau des barrages, dont certains étaient totalement à sec. Selon les prévisions de l’organisation internationale de la météorologie, les effets du réchauffement climatique, notamment, au niveau du bassin méditerranéen, se feront ressentir encore durant les prochains mois, voire les prochaines années. D’où la nécessité de chercher de nouvelles ressources, dont le dessalement d’eau de mer. 

Samir Rabah

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